La majorité des communes de la wilaya ne dispose pas de plans directeurs d'aménagement et d'urbanisme (PDAU) et de plans d'occupation des sols (POS). Ce qui, d'après des aménageurs, encourage l'anarchie qui règne en matière d'utilisation du foncier urbain. Profitant de ce vide, les responsables locaux choisissent souvent des terrains inadaptés pour implanter des projets publics à caractère socioéducatif et culturel. Le phénomène a pris des proportions alarmantes ces dernières années au point que des terres agricoles, parmi les plus fertiles de la région, ont été détournées pour les besoins de ces équipements. Ce phénomène risque encore de s'aggraver car le tissu urbain ne fait que se rétrécir au détriment d'une gestion planifiée et rigoureuse de ce patrimoine stratégique. Les spécialistes et la société civile ont beau dénoncé ces dépassements, ces derniers ont tendance à se généraliser dans l'indifférence des pouvoirs publics. Il n'y a qu'à voir le chef-lieu de wilaya pour constater que la situation est devenue plus grave et tend à compromettre sérieusement le développement local. « Même lorsque les instruments d'aménagement et d'urbanisme existent, ils sont constamment violés par ceux-là même qui sont censés veiller à l'application de la loi », nous a indiqué un responsable d'un bureau d'études privé.
