L'aquarelliste d'origine allemande, Bettina Heinen-Ayech, et le plasticien Hocine Himeur exposent, conjointement, du 5 au 10 avril, à la maison de la culture Abdelmadjid El Chaffii. C'est la première fois que les deux artistes guelmis exposent ensemble sous les auspices de la direction de la culture de Guelma. Bettina Heinen-Ayech n'a jamais exposé autant d'œuvres à Guelma, depuis sa venue dans cette ville en 1963, 21 au total dont huit ont été composées dernièrement. Quant à Hocine Himeur, il présente une rétrospective de son œuvre à travers 25 tableaux (dessins et peintures), soit 30 longues années de travail et de recherche, passant du figuratif au semi-figuratif puis à l'abstrait. Lors du vernissage, Bettina Heinen-Ayech s'est exprimée devant de nombreux invités, dont, entre autres, Abdelhamid Larroussi, président de l'Union nationale des arts culturels (UNAC), Hamdi Benani, chanteur venu d'Annaba. En parlant de Hocine Himeur, elle dira : « Quand je suis venue à Guelma en 1963, je n'ai trouvé que le bon peintre et poète Boucenna Farid. Longtemps seule sur la scène artistique à Guelma, il a fallu attendre 1985, date à laquelle j'ai rencontré Hocine Himeur, lors de son exposition individuelle au syndicat d'initiative. Au premier coup d'œil, j'ai été impressionnée par la qualité de ses dessins d'une forte expression. Durant des années, il m'a montré chacune de ses œuvres de dessin au passage graduel à la peinture. Cette transition ou vue artistique qui se transforme du noir et blanc à la couleur m'a également impressionnée. Je peux dire que ses tableaux sont plus expressifs que ses dessins, surtout la série des tableaux de sa mère. En gage d'amitié, au printemps dernier, j'ai fait un portrait de Hocine avec ses tableaux comme fond. » La singularité de cette exposition réside également dans les styles totalement différents entre les deux artistes. Bettina, aquarelliste impénitente, pensant les beaux paysages et les portraits : le mont de la Mahouna, la rue de l'Abattoir où elle habite, son modèle préféré Abdelhamid Ayech, son mari, les composition florale, etc. Les huit dernières aquarelles sont, nous dit-elle, plus tristes. La solitude et son mari malade ont influé sur les couleurs plus chaudes, notamment son aquarelle intitulée, Le mari malade de l'artiste.
