Avec deux routes principales, des pistes carrossables et celles ouvertes récemment le long du massif forestier de Tamgout, c'est la pollution à grande échelle, en aval des deux versants, côté Ath Jennad (Aghribs), ou côté Ath Flik (Akerrou). C'est l'état des lieux que tout un chacun peut constater en empruntant la route dite Avrid Ajdhidh (goudronnée vers le milieu des années 2000) et traversant cette forêt depuis Ighil Lakhmis (Aït Ouchene) jusqu'à Issoumerten (Tifrit Ath El Hadj), autrement dit, d'Est en Ouest. Le même état touche aussi celle (en état de piste) allant vers le Nord, depuis l'embouchure d'Ighil Lekhmis jusqu'aux lieux-dits Taâwint n'Tizi et Tigherghar, au-dessus des hauteurs du village d'Ibsekriene, jusqu'aux cimes du mont Tamgout. Cette situation a été engendrée par des automobilistes, des aviculteurs, des éleveurs de bétail, bovins et ovins, foisonnant dans les villages de cette contrée. Le grand risque est encouru par les villages d'Agraradj et d'Agouni Ghezifene (commune d'Aghribs), puisque la route la plus empruntée est Avridh Ajdhidh, en bas de laquelle toutes sortes d'ordures, allant des déchets des élevages avicoles jusqu'aux cadavres de poulets et même de bovins, sont déversées, souvent de nuit, pour échapper à la vigilance de tous ceux qui agissent pour la protection de l'environnement, fort nombreux dans la région, heureusement. Cependant, le drame est qu'en bas de cette route, notamment au niveau des cours d'eau où tous les déchets sont déposés existent des sources naturelles, partiellement captées vers le milieu des années 1980, des décennies 1990 et 2000, par les villageois de ces localités, pour leur alimentation en eau potable. Un travail de longue haleine a été accompli grâce aux journées de volontariat régulières et les cotisations des habitants, aidés en cela par les autorités communales. Il faut dire que l'alimentation en eau de ces villages est assurée par ces sources, sans quoi, aucune vie n'y est possible, étant donné que leur AEP n'a été mis en service que récemment, avec l'acheminement de l'eau du barrage de Taksebt, mais qui est très loin de satisfaire les besoins de la population. Aussi, devant ce danger palpable d'une pollution de leurs uniques sources d'alimentation en eau, les jeunes villageois de ces localités, qui ont établi ce constat inquiétant, lancent un appel pressant à aux éleveurs ou autres pollueurs de la nature, à mettre un terme à leurs actes répréhensibles. Leur appel s'adresse également aux autorités compétentes afin d'assurer une vigilance et une protection de ces sites naturels à la beauté incomparable. Dans leur canevas, approuvé par les sages de la région, ces jeunes comptent organiser prochainement des journées de volontariat pour nettoyer les lieux, tout en assurant des rotations nocturnes de surveillance. En cas d'absence d'écoute, ces villageois préviennent qu'ils procéderaient carrément à la coupure de la circulation sur ces routes en réalisant des excavations infranchissables. Il faut noter que ces actes de réprobation ont commencé à se multiplier depuis que les visites à la mosquée du mont Tamgout par des familles et des citoyens en général sont devenues fréquentes, grâce à l'accès facile aux véhicules, avec malheureusement, l'organisation en moins.
