Avec l'ouverture de pistes et la réfection des routes traversant le massif forestier de Tamgout, permettant ainsi un accès facile en voiture jusqu'au sommet de ce mont légendaire, culminant à 1 270 mètres d'altitude, en plus de l'absence de gardes forestiers, les habitants des villages situés en aval risquent de subir une pollution certaine en provenance des hauteurs de cette montagne, proie elle-même à la dégradation. Les risques pèsent particulièrement sur les villages Ibsekriene, Agouni Ghezifene, Agraradj..., dans la commune d'Aghribs, situés juste au pied de ce massif forestier, ainsi que Hendou, village voisin relevant de la commune d'Azazga, au bas du mont Tamgout (daïra d'Azeffoun, Tizi Ouzou). Comme ces risques pèsent aussi sur des villages de la commune d'Akerrou (Alma Guechtum, Kissoun et autre Tifrit At El Hadj...). Les dangers de pollution viendraient de l'incivisme des visiteurs de ces lieux, engendrant inévitablement vandalisme et pollution avec l'abandon de déchets, l'épuisement des quantités d'eau des sources existantes sur les lieux, etc. Les actes les plus répréhensibles encore restent ces défilés quotidiens de groupes de personnes à bord de voitures empruntant la route traversant ce massif forestier, de Tifrit (Akerrou) à Aït Ouchene (Aghribs), pour se regrouper à des points précis aux abords de la voie, notamment aux lieux-dits Taxejjit Ikurdan, Taddart Taqdimt, Lekouachi, Azebboudj, Ighzer Tala Ughanim, etc. En quittant les lieux, jadis quasiment vierges, lesdits groupes y abandonnent leurs déchets qu'ils jettent parfois carrément dans la rivière d'Ighzer Iherqan Bwaman, dont les eaux servaient, il n'y a pas si longtemps, à la consommation humaine et animale. D'autres automobilistes apportent des bennes entières de déchets ménagers, de gravats, ainsi que des cadavres de bêtes qu'ils déposent impunément en ces endroits et dans les oueds, tel «Ighzer Issoumerten», qui débouche vers Hendou. Pour se justifier, ces pollueurs invoquent l'éloignement ou l'inexistence de décharges au niveau de la plupart des communes de cette contrée. Il faut préciser que l'alimentation en eau potable des villages exposés aux risques de pollution, est assurée par des captages de sources naturelles de ce massif forestier, jadis dense et renfermant une diversité de faune et de flore. Cette AEP a été le fruit du volontariat de la part de villageois, lancé dans les années 1980, après l'échec des conduites réalisées par l'Etat à la même période. Notons par ailleurs que plusieurs citoyens réalisent, illicitement et en des lieux non appropriés, des poulaillers, dont les rejets finissent chaque hiver par être charriés, lors de fortes pluies, vers des rivières, des habitations et des terres privées situées en aval. C'est dire à quel point cet endroit féerique est en proie à la pollution, avec des dangers permanents d'incendie en été, venant de l'incivisme des uns et de l'inconscience des autres. A noter par ailleurs qu'en l'absence d'un service de surveillance, conjuguée à l'indifférence du citoyen, le site de Bouhlalou (Aghribs-Fréha) est transformé aujourd'hui en une vaste décharge à ciel ouvert, recevant, de nuit notamment, toutes sortes de déchets, y compris des cadavres de bétail, dégageant d'insoutenables puanteurs, et ce, le long de la RN71 et autres accès le traversant. Ne sont épargnées que les parcelles squattées.