La Fédération algérienne de football (FAF), avec la complicité du ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) et du ministère de l'Intérieur, transgresse outrageusement ses statuts en encourageant les ligues régionales à adopter de nouveaux statuts sans se conformer à la loi. Après la ligue régionale de Blida, c'est au tour de la ligue régionale d'Alger de s'enfoncer dans l'illégalité, si elle adopte, aujourd'hui à Tixeraïne, les nouveaux statuts des ligues régionales préparés par la Fédération. La démarche, qui consiste à faire adopter de nouveaux statuts lors d'une assemblée générale ordinaire, viole les statuts de la FAF, notamment l'article 29.6 qui précise : «L'assemblée générale extraordinaire est compétente pour se prononcer sur : – le changement du lieu du siège de la FAF, – la modification des statuts, – la dissolution de la Fédération.» En vertu de cet article, aucune modification des statuts ne peut se produire en dehors d'une assemblée générale extraordinaire. Les juristes appointés par la Fédération ne se sont-ils pas rendu compte de ce grave dépassement ? Leur rôle n'est-il pas de faire observer en tout temps et circonstance la loi ? Les ligues régionales, qui ont ou qui vont adopter en assemblée générale ordinaire les nouveaux statuts proposés par la Fédération, sont ou seront dans l'illégalité absolue. C'est aux membres de ces assemblées de refuser cette mascarade pour ne pas être complices de la violation des statuts. Par son silence, qui confine à la complicité, le ministère de la Jeunesse et des Sports porte une lourde responsabilité dans cette dérive permanente et caractérisée de violation des textes et règlements de la part de la Fédération et des ligues. L'épisode de l'élection de la FAF en mars 2017 en est la parfaite illustration et dont le MJS porte l'entière responsabilité.