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Seule l'anthropologie définira le cadre du militantisme
Publié dans El Watan le 16 - 04 - 2010

« L'anthropologie est arrivée sur le tard de ma vie », regrettait Mouloud Mammeri. Car pour remonter l'histoire, identifier l'origine des Amazighs et de leur langue, un travail d'ethnologie, de linguistique doit être mené. Mais pas que ça. Ces deux disciplines scientifiques ne suffisent pas.
Mohamed Arkoun, philosophe et historien, conseille de procéder à « un travail d'anthropologie, cette science traitant de l'homme, son raisonnement, sa culture, son existence, sa langue et enfin son histoire, car il a été négligé ou tout simplement interdit ». Selon lui, cette discipline est considérée par le pouvoir comme « une science coloniale, donc on ne l'enseigne pas », révèle Arkoun. Les Algériens, aux côtés de leurs « frères nord-africains », sont fractionnés en deux types d'hommes. « On a identifié deux types de Maghrébins : le Maghrébin idéologique défini par le discours nationaliste, et un autre, homme de l'Afrique du Nord. » Une problématique en somme difficile à résoudre, d'autant que « qui dit anthropologie, dit berbère aussi loin qu'on remonte dans l'histoire ». La faute de cette situation de blocage ? L'idéologie imposée à tout le monde. Ainsi, « on a fabriqué une identité avec un fragment de référence » étranger à la population locale. Si pour certains il est plus intéressant de se sentir arabo-musulman, on se place alors dans le camp de la majorité fictive, car « les Berbères ne doivent pas se sentir minoritaires chez eux ».
Les mécanismes de reproduction de l'aliénation culturelle et identitaire sont mis en place et entretenus par des motivations multiples et complexes afin de régner et effacer l'autre. Arkoun tranche : « L'histoire de cette région n'a pas commencé avec l'arrivée des premiers Arabo-Musulmans », se positionnant ainsi à contre-courant des thèses avancées jusque-là par des prédicateurs islamistes et politiciens baathistes qui affirment que l'Afrique du Nord est arabe. Il dénonce l'aliénation identitaire produite par toute une idéologie qu'il considère comme « des excès idéologiques qui renient des réalités séculaires ». C'est précisément sur cet aspect que l'anthropologie intervient, en étudiant scientifiquement les groupes humains tels qu'ils sont. Les bases de ce travail anthropologique reposent sur le récit mythique.
« Le récit de la fondation de la communauté, la fondation de la nation, la fondation de la mémoire du groupe » afin d'instaurer et de cimenter les membres du groupe dans la même référence, et ainsi partager les mêmes valeurs. C'est à partir de ce travail scientifique que les Berbères pourront faire face à toutes ces tentatives d'assimilation et s'imposer en tant que tels. Bien évidemment loin de la haine et du déni de l'autre.


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