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Daghestan, mon pays !
Publié dans El Watan le 24 - 04 - 2010

Daghestan, mon pays, un roman au souffle épique, ou plutôt une épopée à l'allure flamboyante grâce aux techniques jumelées de la narration romanesque, c'est là la grande œuvre de Rasoul Hamzatov (1923-2003). Même ayant passé de l'avar, l'une des langues du Daghestan, vers le russe, ensuite en direction de la langue arabe, via une belle traduction, ce texte d'une sensibilité poétique particulière garde sa fraîcheur initiale. L'on est tenté dès le départ de se poser la question suivante : que dirait aujourd'hui ce grand barde, s'il était encore en vie, lui, qui de retour de ses pérégrinations à travers le monde, aimait à répéter : « Notre planète ressemble tant à un manuscrit ? » Il aurait à coup sûr du pain sur la planche, d'autant que l'ex-URSS a fini d'exister en laissant derrière elle désolation et misère dans les républiques satellites qui étaient à sa traîne depuis les années 1920 et 1930 du siècle dernier.
Il est établi que dans le Daghestan, il se parle plus de 36 langues. Toutefois, l'avar, langue maternelle de Hamzatov, est parlé par un demi-million d'habitants seulement. C'est dire que ce barde a, de nos jours, le même statut que celui du poète arabe préislamique qui était, non seulement le chantre de sa tribu, mais le dépositaire de tout ce qui faisait son identité. Dès sa tendre enfance, Hamzatov s'est, en quelque sorte, emparé du feu, celui de sa langue et de tout ce qu'elle recelait à la fin des années 1920. N'allait-il pas passer plusieurs jours dans les pâturages du Daghestan pour le compte de cette famille ou autre, moyennant un ou deux poèmes populaires qu'il pouvait recevoir comme récompense ? Dès l'âge de douze ans, il se mit donc, avec une virtuosité époustouflante, à broder ses propres poèmes avant d'aller à Moscou faire ses classes dans la fameuse école Gorki de littérature et devenir, en un temps record, l'égal d'un Pouchkine (1799-1837) ou d'un Lermontov (1814-1841).
Même si Hamzatov a, en quelque sorte, été russifié à l'instar des autres prosateurs et poètes issus de différents horizons de l'ex-URSS, et même s'il a obtenu le prestigieux prix Lénine de poésie, il n'en demeure pas moins, avant tout, un poète profondément attaché à son terroir, son Daghestan natal où il a toujours évolué. Les images enchanteresses qui alternent avec les personnages de son poème épique, Daghestan, mon pays prouvent grandement son authenticité. Quelle leçon faut-il donc tirer de cette expérience de créativité poétique sinon que l'identité des peuples demeure intacte face aux élucubrations de la politique ? Certes oui, on les voit parfois mettre un bémol à leurs agissements, mais pour un certain temps, car les voilà refaisant surface au gré, malheureusement, d'une bombe explosant quelque part, ou à la suite d'un attentat suicide marquant leur désespoir.
N'a-t-on pas évoqué, dans ce même esprit, le Daghestan de Rasoul Hamzatov, la Kirghizie du grand romancier Tchinguiz Aïtmatov (1928-2008) et la Tchétchénie dont le nom a été fortement associé à la guerre qui y fait rage ou encore par référence au caractère de ses hommes vaillants qui avaient, tout au long du XIXe siècle, assuré la sécurité des tsars ? On apprend de Rasoul Hamzatov qu'il n'est guère salutaire aux peuples, si petits fussent-ils, d'être les satellites ou les vassaux d'autres peuples, si grands que puissent l'être ceux-ci.
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