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Un officier putschiste honoré à Orange
Publié dans El Watan le 21 - 05 - 2019

Il y a quelques semaines, Bollène (Vaucluse), gérée par l'extrême droite, avait débaptisé la rue du 19 mars 1962 pour lui donner le nom de l'officier putschiste Denoix de Saint-Marc. Cette décision avait scandalisé les anciens combattants des associations ARAC, FNACA, ANACR, qui voient d'un œil inquiet la réécriture des combats coloniaux auxquels ils ont participé malgré eux.
Ils ont envoyé un courrier à la maire, estimant que «le débat stérile autour de telle ou telle date effective n'autorise pas à nier l'importance de ces accords qui furent un soulagement pour tous les appelés et leurs familles qui voyaient enfin une issue. Cette plaque est la preuve que la ville n'oublie pas l'atrocité de cette guerre et que seule la paix et l'amitié entre les peuples doivent nous guider».
Ces soldats, dont la bravoure avait fait échouer le putsch d'avril 1961, ne sont pas au bout de leur émoi.
La commune voisine d'Orange a en effet suivi le pas. La semaine dernière, la municipalité a entériné le choix de donner le nom du lieutenant-colonel Charles-Gilbert de La Chapelle à un rond-point, a rapporté le quotidien Vaucluse Matin.
Malgré l'opposition de gauche et de droite qui ont fustigé devant le conseil le choix d'honorer «un officier factieux», «un militaire qui a trahi la France , le maire, Jacques Bompard, (ex-Front national, aujourd'hui Ligue du Sud), par ailleurs époux de la maire de Bollène Marie-Claude Bompard, a maintenu sa décision. L'officier, ainsi mis en avant alors qu'il est un illustre inconnu, avait participé au putsch des généraux d'Alger en avril 1961 à la tête du 1er régiment étranger de cavalerie (REC) plus connu sous le nom de Légion étrangère. Au même titre que les parachutistes, ce régiment s'était illustré par sa férocité durant la guerre d'Algérie, après l'avoir auparavant largement démontrée en Indochine. Les Légionnaires auront ainsi été en Algérie parmi les pires tortionnaires pour empêcher l'inéluctable libération.
Jusqu'où ira en France cette flatterie des criminels ?
A l'indépendance, le 1er REC a été basé à Mers El Kébir, avant son départ en 1964. Il avait ensuite été établi à Orange en 1967. Le régiment a quitté en 2014 la cité romaine pour s'installer à Carpiagne (Bouches-du-Rhône). Pour le maire d'extrême droite d'Orange, c'est une façon de maintenir le souvenir du REC dans une ville que cette présence a marquée durablement.
Une façon pas anodine de rouvrir les plaies de l'Algérie française, dont le maire est un féru contempteur.
En juin 1961, De la Chapelle avait été condamné à sept ans de réclusion criminelle. Comme tous les officiers supérieurs qui avaient attenté à la sécurité de l'Etat, il n'avait jamais regretté, disant même lors de son procès avoir «suivi la voie de l'honneur, cette voie passe aujourd'hui par les prisons». Jusqu'où ira en France cette flatterie des criminels. «La vigilance s'érode», nous dit Henri Pouillot, militant anticolonialiste : «On a l'impression qu'il n'y a plus d'anticorps.
Avant 2000, on comptait quinze stèles à la gloire des assassins de l'OAS, on en dénombre aujourd'hui 9, qu'elles soient pro-OAS ou pro-Algérie française avec des rassemblements qui s'y tiennent les 26 mars pour commémorer la tuerie de la rue d'Isly, lorsque l'armée française avait tiré sur la foule pro-Algérie française, ou le 5 juillet pour rappeler les morts d'Oran.»


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