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Polémique autour d'Amirouche, une vie, deux morts, un testament : Saïd Sadi crucifie ses contradicteurs
Publié dans El Watan le 02 - 05 - 2010

Deux semaines après la parution de son livre, Saïd Sadi a eu largement le temps d'aiguiser sa réponse, tombée jeudi, cinglante et incisive. Ses contradicteurs : « anciens maquisards », « intellectuels » et « politiques » prennent tous une volée de bois vert.
aïd Sadi ne pouvait rêver meilleur contradicteur à son livre. Mourad Benachenhou, ancien ministre, mais surtout ancien du MALG, a le profil pour justifier d'une filiation directe avec l'objet de l'histoire. Amirouche, une vie, deux morts, un testament, le dernier ouvrage du président du RCD, fait recette, suscite une vive polémique, une formidable levée de boucliers. Au sein même du pouvoir, dont les hommes se mettent en mode « contre-attaque ». En accusant vertement deux de ses mythes fondateurs, Boussouf et Boumediène, d'avoir été, pour quelque chose, pour quelque trahison près, dans la mort, le 28 mars 1959, à Boussaâda, des colonels Amirouche et Si El Haouès, Saïd Sadi se savait frôler un nid de guêpes.
D'une véhémence inouïe, surtout à l'égard de Nordine Aït Hamouda, le fils de Amirouche, la tribune publiée, le 15 avril dans le Quotidien d'Oran, par Mourad Benachenhou avait pour objectif de « démonter » les accusations portées à l'égard de Boussouf et de Boumediène. « Se trouve-t-il quelqu'un de suffisamment dément, de suffisamment tourmenté par la douleur causée par la perte d'un être cher, de suffisamment partisan ou mal informé, pour accuser ces hauts responsables (Boussouf, Krim Belkacem, Ben Tobbal, Si Nacer et Boumediène) de complicité avec l'ennemi dans la mort d'un homme qui, malgré sa puissance, ses qualités de leadership et la véhémence de son caractère, était sous leur coupe et dépendait, pour son maintien à son poste comme pour sa vie de militant, de la décision de ces hommes ? », s'interrogeait Benachenhou.
Deux semaines après la parution de son livre, Saïd Sadi a eu largement le temps d'aiguiser sa réponse, tombée jeudi, cinglante et incisive, dans les colonnes du Soir d'Algérie. Ses contradicteurs : « anciens maquisards », « intellectuels » et « politiques » prennent tous une volée de bois vert.
Les anciens maquisards qui ont enfoncé son livre dans El Khabar Hebdo (du 21 au 27 avril, n° 582), Ahmed Mahsas, Mustapha Bougouba, le commandant Lakhdar Bouregaâ… sont cloués au pilori. Les polémiques suscités par ces derniers « n'ont d'intérêt que dans la mesure où elles soulignent la misère politique du régime qui emmagasine certains anciens combattants pour les actionner en cas de nécessité ; cette allégeance étant rétribuée par quelques prêts bancaires « non remboursables » ou d'autres avantages plus ou moins avouables ». Des intellectuels, « réduits à la fonction d'indicateurs du sens du vent », comme Rachid Boudjedra qui a déclaré (voir El Watan Week-end) que Sadi était un « politique (qui) assène ses vérités », en prennent pour leur grade.
Ce qui pose problème dans les affirmations de Boudjedra, c'est « cette tendance à soutenir des préjugés politiquement lourds de sens. Quand il avance qu'Abane a été tué par Krim et non Boussouf, il sait que cela est faux ; ce qui ne veut pas dire, par ailleurs, que le passage à l'acte de Boussouf n'a pas été facilité, voire encouragé par l'animosité que nourrissaient Krim et d'autres responsables envers Abane. » Parmi les « politiques », Saïd Sadi choisit de répondre à Miloud Chorfi, cadre dirigeant du RND, un parti « proclamant sa proximité avec le clan d'Oujda ». En affirmant qu'il ne peut y avoir matière à débat puisque « l'histoire a tranché », (Chorfi) est dans son rôle. Produit de la cooptation populiste qui propulse un parti créé trois mois auparavant au sommet de toutes les institutions par des méthodes que ne renierait pas le funeste Naegelin, il ne peut qu'espérer voir perdurer une histoire faite de fraudes, d'injustice et de prédation pour surnager politiquement ».
Le président du RCD n'y attardera pas outre mesure. Son énergie, il la réservera à la défense de Nordine Aït Hamouda, face à la « fetwa » de l'ancien ministre des Finances, Mourad Benachenhou, qui avait appartenu au « segment noir du MALG ». La diatribe de Benachenhou, « si désordonnée et brutale qu'elle soit, est paradoxalement plus utile pour l'analyse de l'impasse algérienne ». Sadi reprend point par point l'intervention de Benachenhou, défait toutes ses thèses. « Mais le plus grave dans ses affirmations tient à cette allusion renvoyant à un postulat inlassablement distillé qui suggère qu'au cas où il ne serait plus possible de nier que le colonel de la Wilaya III a été « donné » à l'armée française, il faut imputer la faute à Krim Belkacem ou Mohamedi Saïd qui avaient été responsables de la Kabylie. Comme si, en la matière, la faille renvoyait à une question organique et non de transmission.
La thèse est construite, rodée et appliquée. La « fable a ses cohérences, ses acteurs et ses objectifs. Krim a tué Abane, Mohamedi Saïd ou Krim ont donné Amirouche et Merbah a séquestré Amirouche avant de tuer Krim. Le tout sans que Boussouf ou Boumediène aient vu ou entendu quoi que ce soit. Les Kabyles s'entretuent. Il n'y a qu'à le faire savoir et… espérer ou, mieux, faire en sorte que cela continue. Voyez-vous Monsieur Benachenhou, si l'antikabylisme devait faire le bonheur de l'Algérie, notre pays, compte tenu de l'énergie que votre clan a mis à cultiver ce travers, serait au firmament des nations. Faut-il, dès lors, s'étonner, devant tant de perfidie, de voir des désespérés se réfugier dans des aventures sécessionnistes ? »


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