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Théâtralement vôtre !
Publié dans El Watan le 15 - 05 - 2010

On le voit sur ce bout de vieille pellicule s'affairer aux côtés de son équipe théâtrale, au début des années trente du siècle dernier. Souriant, même si la grande Faucheuse n'avait cessé de le hanter, aussi bien dans sa vie de tous les jours que dans ses poèmes et ses pièces théâtrales. On le voit encore, sur une autre pellicule, suivre, du début à la fin, le montage de l'une de ses pièces, déballant les accessoires, ajustant le maquillage de tel comédien, donnant lecture de son programme au public, et celui-ci, l'accueillant un peu partout où il se rendait, dans les différentes villes de l'Espagne qui allait, quelques années plus tard, plonger dans une guerre civile sans merci.
Dès le départ, Federico Garcia Lorca (1898-1936) a compris, à l'instar des premiers dramaturges grecs, l'extrême nécessité de se livrer à son public, concevant ainsi le théâtre comme une espèce de maïeutique où le corps à corps est une condition sine qua non pour faire passer son message. En plus simple, c'est le théâtre qui se devait d'aller vers le peuple, et non le contraire. Il devait donc sillonner la terre ibérique, de long en large, à bord de deux camionnettes, l'une portant les membres de sa troupe théâtrale, l'autre, le décor, les costumes et les accessoires. Dans sa conception du théâtre, il n'avait guère besoin de bâtisse toute faite, ni en demi-lune à la manière des Grecs anciens, ni fermée à l'instar des théâtres du monde occidental depuis le XVIe siècle.
Chez nous, si l'on excepte Kateb Yacine qui avait, lui aussi, saisi le véritable rôle du théâtre dans les années soixante-dix, en plongeant corps et âme dans les campagnes, nous disposons de bâtisses théâtrales dont la construction remonte, principalement, à la deuxième partie du XIXe siècle, bâtisses conçues au profit d'une classe déterminée, c'est-à-dire la bourgeoisie coloniale, et non pour le commun du peuple.
Fini le temps où les Grecs de l'Antiquité fréquentaient le théâtre parce que celui-ci était implanté dans le cœur de leurs villes, ou à quelques pas en dehors de celles-ci. Loin de nous aussi est la distance qui nous sépare du monde théâtral occidental où la communication entre théâtre et spectateur n'a cessé d'évoluer, de s'adapter en fonction des exigences de la vie quotidienne.
Conséquemment, l'idée de La marquise est sortie à cinq heures n'est plus de mise chez nous depuis l'indépendance de notre pays. D'ailleurs, nous le constatons à d'autres niveaux, car nous avons toujours cette fâcheuse tendance à faire gérer certaines structures culturelles et éducatives héritées de la période coloniale avec le même esprit d'avant indépendance.
Quoiqu'il en coûte de l'admettre, les théâtres d'Alger, d'Oran, de Constantine, de Béjaïa, à l'architecture profondément classique, devraient changer d'esprit et d'approche en allant vers le public, là où il se trouve, en le provoquant pour vivre cette osmose tant recherchée dans les représentations de l'art dramatique. Federico Garcia Lorca et Kateb Yacine, pour ne citer que ces deux exemples, sont là pour nous édifier de leurs expériences respectives qui furent si passionnantes et enrichissantes et d'abord pour leurs publics.
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