L'agence postale du lieudit «Tahouna Taqdimt», dans la commune de Bouzeguène, construite au début des années 1980 pour rapprocher la population locale des services postaux est, depuis une vingtaine d'années, fermée et totalement à l'abandon. Sa fermeture est intervenue pour des raisons sécuritaires lors de la décennie noire. L'agent en exercice dans cette agence est affecté au niveau de la poste du chef-lieu communal où il a bénéficié de son propre guichet avec mention «Guichet Tahouna». Laissée à l'abandon et sans doute même vandalisée, la structure postale a vu ses murs, sa toiture en béton armé, ainsi que sa boiserie entièrement dégradés. Le béton réduit en poussière s'effrite et laisse apparaître une ossature de ferraille entièrement rongée. Aucune réparation n'est possible à l'état actuel des choses si ce n'est sa reconstruction totale. Pourtant, le ministère de tutelle a donné instruction pour que toutes les postes fermées pour des raisons sécuritaires ou autres soient réhabilitées et mises à la disposition de la population. Il n'en est rien pour celle de Tahouna Taqdimt, dans la commune de Bouzeguène. La principale poste d'Aït Ikhlef, la plus ancienne de la daïra, fait face chaque mois, lors des paiements des salariés, retraités et pensionnés, à un raz-de-marée humain inhabituel. Les gens sont souvent contraints de se déplacer vers des agences éloignées, comme Azazga, Ifigha, Idjeur ou Illoula Oumalou, pour avoir accès aux services postaux. Certes, avec l'arrivée du nouveau receveur, au début de l'année en cours, une amélioration a été nettement ressentie par les usagers avec la disponibilité des liquidités ainsi que la réparation du DAB.
