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Malentendu historique ou manœuvre politicienne ?
Polémique sur le rôle de Aït Ahmed à la conférence de Bandoeng
Publié dans El Watan le 25 - 05 - 2010

La journée commémorative organisée hier au Centre national des archives a offert une tribune de choix au premier d'asséner ex cathedra « ses vérités », et au second de « corriger les contrevérités historiques ».
La guerre froide entamée lors d'un débat au forum d'Echaâb, il y a quelques jours, s'est donc poursuivie hier avec plus d'intensité. Comme pour le parcours du chahid Amirouche qui fait encore couler beaucoup d'encre et de salive dans le sillage du livre de Saïd Sadi, le rôle de Hocine Aït Ahmed à Bandoeng est sujet à polémique. Les deux protagonistes, Demagh Latrous et Bouselham, se sont donc affrontés sous le regard mi-surpris mi-amusé des diplomates indonésiens et des étudiants de l'IDRI. L'ancien ministre et ambassadeur d'Algérie à Jakarta durant la tenue de la conférence, a relégué ce dernier à un simple auxiliaire de feu M'hammed Yazid qui aurait tout fait, d'après lui. « C'est Yazid qui a accordé des interviews aux médias du monde et c'est de lui que les journaux français avaient parlé le lendemain ; il a eu un rôle central dans l'internationalisation de la cause algérienne. »
Demagh El Atrous persiste
Quant à Hocine Aït Ahmed, pourtant chef de la délégation, Demagh El Atrous lui accorde le second rôle. Or, les missions des deux délégués du FLN étaient claires : M'hammed Yazid était chargé de rencontrer les médias du monde pour les sensibiliser sur la désinformation de la France coloniale, pendant qu'Aït Ahmed se faisait recevoir en coulisses par les chefs d'Etat et de gouvernement et tentait s'assister aux travaux des commissions. Ce lobbying souterrain d'Aït Ahmed qui n'a pas capté l'attention de Demagh El Atrous a fait monter l'adrénaline à Abdelkader Bouselham qui prend le microphone et s'adresse à la salle : « Ne vous laissez pas abuser par des contrevérités historiques. » « A Bandoeng, il y a eu deux personnes : Hocine Aït Ahmed d'abord et M'hammed Yazid ! », tonne-t-il. Et au moment où l'ex-ambassadeur parlait à l'assistance, Demagh El Atrous, visiblement gêné, baissait la tête et regardait tantôt à droite, tantôt à gauche. Tout le monde dans la salle avait compris que la contradiction entre ces deux « officiels » va au delà d'un malentendu historique. L'expression du visage de Demagh El Atrous était symptomatique d'une velléité d'effacer ou à tout le moins de réduire le rôle d'Aït Ahmed à Bandoeng. Mais, comme à Echaâb il y a un mois, il a trouvé un sérieux contradicteur qui, plus est, est conseiller du président de la République. Demagh El Atrous a eu également l'imprudence d'annoncer dans son exposé que le défunt président Tito était présent à la conférence, ce qui a suscité la réaction de son adversaire du jour. « Il a été dit et même affiché dans l'exposition ici même que Tito était présent à Bandoeng, c'est faux, Il n'était pas là ! », s'écrie Abdelkader Bouselham. Mal à l'aise, Demagh El Atrous a dû reconnaître qu'il avait tort. « Je reconnais devant vous M. Bouselham et devant l'honorable assistance que Tito n'avait pas participé à la conférence effectivement. »
Et ce n'est pas fini. L'ex-ambassadeur en Indonésie, qui s'est fait un point d'honneur de déclarer que les gouvernements arabes, surtout celui de l'Irak, ont aidé la révolution algérienne à ses débuts, a reçu un autre cinglant démenti de Bouselham. « C'est une honte aux Arabes, mis à part les peuples qui étaient vraiment merveilleux. Dire que l'Irak nous a aidés, rien n'est moins exact. La vérité est que seul le général Kassem qui a déposé Nouri Saïd en 1958 nous a remis un chèque de 2 millions de dollars, une fortune à l'époque », dira l'orateur. Et d'ajouter qu'il a mobilisé 80 000 soldats irakiens pour combattre aux côtés des Algériens, comme il l'avait promis à Ferhat Abbas. Mais coup de théâtre, les troupes irakiennes furent stoppées net à la frontière tunisienne sur ordre de… Djamel Abdel Nasser. Silence dans la salle. Coup de massue pour les panarabistes d'hier et leurs farouches défenseurs d'aujourd'hui. Aux diplomates indonésiens qui sont allés saluer Bouselham à la fin du débat, il leur a dit : « Excusez-moi, j'ai parlé avec le cœur, je suis là pour rétablir les vérités historiques », et aux jeunes diplomates en herbe : « Faites gaffe aux manipulations jeunes collègues, apprenez la vraie histoire de votre pays. »


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