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Remaniement du gouvernement et plan quinquennal 2010-2014 : La fin de l'immobilisme ?
Publié dans El Watan le 30 - 05 - 2010

La météo politique nationale est-elle revenue à la normale à la faveur du tant attendu remaniement ministériel ? La bourrasque des scandales de corruption qui a soufflé sur le microcosme politique algérois est-elle derrière nous ? Selon toute vraisemblance, la réorganisation du gouvernement devrait être justement l'expression d'une situation politique « débloquée » au sens où serait rompu l'immobilisme qui a fortement marqué l'action de l'Exécutif des mois durant. Le réaménagement en profondeur de l'Exécutif est très indicatif des nouveaux équilibres politiques en présence. D'emblée, le remaniement de l'équipe gouvernementale a effacé du devant de la scène les hommes les plus proches du Président, occupant jusque-là des postes-clés.
Chakib Khelil, le tout-puissant ministre de l'Energie depuis 1999, devenu très encombrant depuis l'affaire BRC, quitte définitivement le navire. Le scandale de Sonatrach lui a été fatal. Abdelhamid Temmar, autre appui fort du chef de l'Etat, qui a eu à gérer le dossier de l'industrie et de l'investissement pendant de longues années, est conduit à la périphérie du cercle de la décision économique. Désormais, il a la charge de s'investir dans la prospective et l'information statistique. Mais le changement le plus spectaculaire et non moins énigmatique concerne l'homme de confiance de Bouteflika, Nourredine Yazid Zerhouni.Son départ de l'Intérieur illustre parfaitement que les lignes ont bougé au sommet, car il ne s'agit pas d'un simple changement. Zerhouni, en tant que ministre de l'Intérieur, a concentré au sein de son département d'importants pouvoirs, notamment en matière de sécurité, de contrôle de la police et de l'administration. Son départ ne sera pas sans conséquences politiques au sein de l'architecture du pouvoir.
Sa nomination inattendue au poste de vice-Premier ministre est commentée plus que le remaniement lui-même. S'agit-il d'une promotion ou plutôt d'une retraite anticipée ? Les avis divergent à ce sujet. Un poste pour qui la Constitution ne prévoit pas d'attributions précises. Si certains commentateurs estiment que Zerhouni a gagné en « grade » en devenant le second du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, d'autres pensent tout le contraire. « C'est le début de la mise à l'écart », a commenté le politologue, Rachid Grim. « Il passe du poste de ministre de l'Intérieur avec tout ce que cela suppose comme pouvoir et influence à un poste de vice-Premier ministre sans attributions claires. Je ne vois pas ce qu'il va faire, d'autant plus qu'il aura en face de lui un Ouyahia fort et qui ne se laisse pas faire. A première vue, au lieu de quitter définitivement le gouvernement, on a préféré le mettre sur un départ progressif. De toute manière, nous devons attendre le décret de nomination pour savoir s'il sera chargé d'une mission précise », a ajouté Grim. Il va sans dire que le remaniement exprime « la perte de l'influence du président Bouteflika. Ses hommes sont écartés », a présumé Grim. Zerhouni ne sera plus celui qui va préparer et organiser les prochaines échéances électorales. Il n'aura plus sous son contrôle l'administration. Idem pour l'appareil policier. Tous ces dossiers lourds sont désormais concentrés entre les mains de Dahou Ould Kablia.
Un ministre qui, faut-il le mentionner, a adopté un ton pour le moins dissonant à la limite de la contradiction avec son prédécesseur dans l'affaire de l'assassinat de Ali Tounsi. Cependant, Rachid Grim n'a pas manqué de relever que cette nomination n'est pas sans intérêt politique. « Au regard du système politique qui fonctionne avec des cercles et des clans, Zerhouni, qui est supposé être du premier cercle du Président, est nommé à ce poste pour surveiller de près le Premier ministre. » Un marquage individuel !Entre Ouyahia et Zerhouni, ce n'est pas « la guerre » mais ce n'est pas l'entente parfaite aussi. S'ils partagent la même conception, quant à la gestion de l'islamisme politique, le maintien de l'état d'urgence et la doctrine autoritariste de l'Etat, il reste que le Premier ministre et son désormais second divergent sur les perspectives politiques à donner au pays. Les deux personnages cristallisent les lignes de partage au sein du système. Vont-ils alors faire bon ménage et réussiront-ils ainsi à « débloquer » une situation politique tétanisée par une avalanche de scandales de corruption qui ont rythmé la vie politique nationale ? En tout état de cause, à travers ce remaniement qui s'apparente beaucoup plus à un compromis entre les forces en présence, il semble se dessiner un nouvel échiquier qui traduit l'évolution des rapports de forces au sommet du pouvoir.


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