Au premier jour de la rentrée scolaire, le corps enseignant dans quatre établissements est entré en grève. Malgré l'important programme de réalisation de nouveaux établissements scolaires dont a bénéficié la wilaya de Constantine, la situation du secteur de l'éducation ne s'améliore pas, loin s'en faut. D'ailleurs, dès le premier jour de la rencontrée scolaire, les enseignants de 4 établissements, dont le lycée Kateb Yacine, à Ali Mendjeli, sont entrés en grève. Le but était de dénoncer plusieurs problèmes, en particulier la surcharge des classes. Plusieurs parents ont également témoigné que «ce débordement d'élèves» se focalise dans les nouveaux pôles d'habitation, à l'instar de la ville d'Ali Mendjeli. Pourtant, cette dernière a bénéficié d'un méga programme destiné aux trois paliers. «C'est phénoménal que des enseignants organisent des grèves dès le premier jour de la rentrée. Cela signifie que la situation est très délicate, il y a beaucoup de carences signalées dans le secteur de l'éducation et qui échappent au contrôle de la direction. Mais elles n'ont pas été réglées jusqu'à maintenant, en l'absence d'un travail sur le terrain. Les chiffres et les documents en notre possession sont plus effrayants que la réalité», avait déclaré Hichem Hadji, coordinateur de la commission du secteur de l'éducation de la wilaya, affiliée à l'UGTA, lors d'une conférence de presse animée lundi dernier. En se basant sur la carte scolaire communiquée à El Watan par la direction de l'éducation, cette surcharge ne devrait pas avoir lieu, vu la disponibilité des établissements scolaires et le nombre d'élèves. La wilaya compte 237 803 écoliers dans les trois paliers, dont 122 260 élèves du primaire, avec une moyenne de 27 élèves par classe, 80 919 inscrits au collège, avec une moyenne de 34 élèves par classe, et 34 624 aux lycées, avec 23 élèves par classe. Ce n'est pas tout, le directeur de l'éducation, Mohamed Bouhali, a affirmé qu'ils ont aussi ouvert des établissements existants, soit un total de 21 écoles, 8 collèges et 3 lycées au niveau des «points noirs» de la wilaya. «Nous avons également 7 établissements primaires en cours de réalisation à Ali Mendjeli et 4 dans la ville de Massinissa. La majorité sera livrée d'ici la fin du mois de décembre prochain», a-t-il déclaré. Selon notre interlocuteur, le problème de la surcharge se pose aujourd'hui au niveau des lycées. «En dépit du nombre élevé dans les classes, certains directeurs acceptent toujours de nouvelles inscriptions. Je souligne, à titre d'exemple, les citoyens de la cité Les Quatre chemins, qui ne veulent inscrire leurs enfants qu'au lycée Kateb Yacine, sachant qu'un autre lycée situé non loin de leur quartier est opérationnel avec un taux de 50 % de sa capacité», a-t-il regretté. Prenant toujours le cas de la nouvelle ville d'Ali Mendjeli, il indique qu'au niveau de l'extension ouest il n'y a eu que 14 élèves inscrits au sein d'un collège ouvert récemment. Cette extension, rappelle-t-il, a été concernée par une grande opération de relogement, mais jusqu'à maintenant, les familles en question n'ont pas occupé leurs appartements. «Il n'y a eu aucune inscription au niveau des deux écoles primaires. Nous étions contraints de les fermer et de transférer les enseignants vers d'autres établissements, au moment où la surcharge est signalée», a-t-il expliqué, en indiquant que c'est le contraire au niveau de la ville de Constantine, où la majorité des classes comptent 20 élèves.