La rentrée scolaire pour l'année 2019-2020 ne s'est pas effectuée dans des conditions satisfaisantes, malgré la déclaration optimiste des responsables. Elle est entachée par la surcharge des classes, où le taux enregistré dépasse parfois les 55 élèves par classe. Certaines associations de parents d'élèves approchées se disent «révoltées par la surcharge dans les écoles relevée çà et là, que ce soit au niveau du premier ou du second palier de l'enseignement». Plusieurs parents d'élèves détiennent des adresses, localisations précises et irréfutables des établissements éducatifs qui connaissent un taux trop élevé de surcharge des classes. Ainsi, dans la zone bleue, au CEM El Habib Mohamed, 945 élèves sont inscrits dans cet établissement, où la surcharge est évaluée à 65 élèves par classe. La protestation des parents d'élèves a conduit la direction de l'école à transférer une partie des collégiens vers un établissement du primaire situé à proximité pour suivre les cours. Toujours en zone bleue, le CEM Chikhaoui M'bérik connaît la même situation de surcharge et dans lequel sont inscrits 540 collégiens. Dans la même zone, l'école primaire Bendjillali Abdelkader connaît le même problème de surcharge. Notre interlocuteur parle aussi de «pénurie de tables et de chaises dans certains établissements», chose inédite jusqu'ici, mais qui reste invérifiable. Au quartier dit 600 Logements, les écoles primaires Benahmed Mébarek, Laredj Aïssa, à Debdaba, font la double vacation toujours pour la même raison de surcharge. Une parente d'élèves signale qu'au niveau de l'école primaire située au quartier 220 Logements, où plus de 500 élèves sont enregistrés, la direction a eu recours à la double vacation que les parents d'élèves ont refusée. La même direction a pris l'initiative de transformer le local de la cantine scolaire en une école comme solution provisoire, selon notre interlocutrice. Le surplus dans les classes ne concerne pas uniquement la commune de Béchar qui compte un peu plus de 70 écoles primaires, mais touche également la commune d'Abadla (90 km au sud de Béchar) jusqu'ici épargnée. Un membre de l'Association des parents d'élèves de cette localité indique que les écoles primaires Zaoui Boubakeur et Boudahou M'bérik sont aussi concernées par un taux de remplissage élevé, ainsi que le CEM Barkat Belal. Un autre lycée d'Abadla, ajoute notre interlocuteur, manque aussi d'enseignants dans diverses disciplines, notamment les mathématiques et le français. Selon d'anciens parents d'élèves, la situation est imputable à la direction de l'éducation, qui n'a pas su maîtriser la planification dans la construction des établissements scolaires manquants et non programmés à temps ou en cours d'achèvement, à cause de l'arrivée massive de nouveaux élèves issus de certaines zones nouvellement habitées.