Le scandale du détournement de fonds au Crédit Populaire d'Algérie (CPA) du chef-lieu de wilaya de Bouira continue de défrayer la chronique. Le dossier suscite moult questionnements. Des opérations de malversation sur des comptes épargne de particuliers et des opérateurs économiques ont été décelées par les services de sécurité, destinataires d'une centaine de plaintes de détenteurs de comptes en dinars et en devises. Ces derniers ont découvert des opérations douteuses opérées sur leurs comptes épargne. Les montants, objets de détournement, opérés par les «cadres impliqués» de la CPA, ne sont pas des moindres. Dans le dernier communiqué parvenu de la cellule de communication de la sûreté de wilaya, il est fait part d'un trou de 32,5 milliards de centimes et de 100 000 euros. Le coup est rude pour cette banque, qui s'illustre par cette affaire qui vient de défrayer la chronique. Des dizaines de victimes ne cessent de protester devant ladite agence pour s'enquérir de leur argent subtilisé. Depuis l'éclatement de cette affaire, révélée par El Watan, «aucune mesure n'a été prise par les responsables de la banque», visant à rassurer même les victimes, a-t-on déploré. Quatre cadres de la banque en question ont été placés en détention début mai dernier par le juge d'instruction en charge de l'affaire. En plus de l'incarcération des mis en cause dans ce scandale, qui n'a pas encore dévoilé tous ses secrets, le parquet a placé aussi en détention un entrepreneur. Une trentaine de personnes, dont des gérants d'entreprises, des commerçants ont été convoqués par le juge. D'autres fonctionnaires des administrations et des services de police seraient aussi impliqués dans ce scandale, a-t-on révélé de source sûre. A en croire des sources, le parquet aurait confié les poursuites des investigations à la Gendarmerie nationale, a-t-on précisé de source proche du dossier.