Ces laissés-pour-compte devront prendre leur mal en patience, en attendant que les autorités tiennent leurs engagements pour les reloger. Les habitants de l'une des plus vieilles cités de la wilaya, plus connue sous le nom La cité 1000, construite dans les années 1950 à Sidi Salem, revendiquent un logement décent et interpellent les plus hautes autorités de l'Etat sur leur situation. Au cours du lancement de la saison estivale, qui a eu lieu cette année à Sidi Salem, ils ont interpellé le wali sur leur calvaire qui dure pour certains depuis un quart de siècle, comme ils ont tenu à le dire au chef de l'exécutif. Les résidents mettent en exergue les conditions d'habitation qualifiées d'infrahumaines. « En hiver, nous sommes exposés à de fréquentes inondations en raison de la vétusté du réseau des eaux usées, lequel n'est plus fonctionnel. En été aussi, c'est le calvaire, et le site est d'autant plus étroit qu'en cas d'urgence, il est très difficile de s'y mouvoir. Le quartier ressemble à un véritable ghetto au point où nous n'arrivons pas à faire sortir nos morts ». C'est la teneur des complaintes des citoyens que le wali était allé rencontrer lundi dernier. Et sur la base de ce constat alarmant qu'ils revendiquent la priorité dans le bénéfice des opérations de relogement. Le wali s'est engagé à faire le forcing nécessaire de l'entreprise chinoise en charge du programme qui leur est consacré à El Bouni pour accélérer la livraison des logements. Et pour montrer sa volonté de les reloger dans les plus brefs délais, le wali entend associer les représentants des futurs bénéficiaires aux visites sur site à partir d'aujourd'hui, mercredi. Les habitants de l'ex-SAS se disent lésés comparativement aux occupants des sites précaires de Sidi Salem qui ont tous changé de standing à la faveur des programmes successifs d'éradication de l'un des plus grands bidonvilles du pays.
