On s'interroge beaucoup à El Tarf sur la situation des travaux de l'autoroute relancés officiellement le 16 novembre 2017 par l'ancien ministre des Travaux publics, Abdelatif Zaâlane, en détention provisoire depuis le 9 août dernier. Le dernier tronçon de 87 km dans la wilaya d'El Tarf, soit 10% de toute l'autoroute, a été laissé en plan en janvier 2011 par le consortium japonais Cojaal officiellement pour renforcer ses équipes enlisées dans les tunnels de Djebel Ouahch à Constantine, mais en réalité pour des motifs plus douteux qui devraient apparaître avec la réouverture du dossier par la Cour suprême en juin dernier. Pour un montant de 84 milliards de dinars et un délai de réalisation de 16 mois, le groupe chinois CITIC-CRCC a repris les travaux en janvier 2018. Ses engins vont et viennent à vive allure le long de la RN 44, soulevant des nuages de poussière. Dans le lointain, on voit d'autres nuages qui s'élèvent le long du tracé de l'autoroute, mais toujours rien pour les automobilistes d'El Tarf, principalement ceux de la partie centrale et orientale de la wilaya, qui attendent impatiemment de pouvoir éviter, dans un premier temps, les agglomérations de Besbès et Dréan avec leurs chaussées défoncées et les séries de dos d'âne qui vont avec. La livraison d'un premier tronçon de 23 km entre Dréan et le CW 105, la route qui va de Ben M'hidi vers Asfour et Bouhadjar, a été annoncée à différentes occasions pour le 1er semestre 2019.
