l'hiver s'annonce rude à Souk Ahras et les désagréments causés par les pluies diluviennes qui se sont abattues ces derniers jours sur les villes de la wilaya démasquent le provisoire. A Sédrata, à Taoura et à Souk Ahras, les chaussées marécageuses rendent difficile le passage des véhicules et reçoivent un fatras d'objets charriés par les eaux pluviales. «Nous devons d'abord reconnaître que des efforts importants ont été consentis par les services de la commune de Souk Ahras et ceux de l'ONA s'agissant de l'entretien des avaloirs et le ramassage des déchets ménagers. Il existe, toutefois, des points noirs et des zones inondables où un effort supplémentaire est recommandé», a constaté un élu de la municipalité. Au chef-lieu, la rue Ouarti Abderrahmane et quelques cités de la sphère sud de la ville sont totalement submergées par les eaux. Un commerçant de l'ancien pont de la gare ferroviaire subit le calvaire à chaque fois que Dame nature se fait généreuse. «Les infiltrations des eaux nous font perdre une quantité importante de notre marchandise et sans l'ouverture des avaloirs le pire serait au rendez-vous», a-t-il déclaré. Tout le monde n'est pas de cet avis, car un danger certain guette les piétons qui ne sont jamais avisés que ces voies de canalisation des eaux donnent sur une profondeur de plus de deux mètres. Plusieurs accidents ont été signalés ces dernières années. Les carrelages flottants et autres qui se transforment en patinoires, les infiltrations des eaux et les fissures signalées dans plusieurs structures publiques, les affaissements partiels de quelques murs de soutènement à l'instar de ceux séparant les différents pavillons de l'université, les inondations récurrentes en plein centre-ville de Sédrata, Merahna, les bâtisses sclérosées à la cité Zedira Ali, l'érosion du sol par manque de reboisement à Mechroha et Ain Zana et les risques d'éboulements imminents qui y sont déplorés sont autant de conséquences des récentes intempéries ressenties en ce mois de novembre. Avec les SDF, les malades mentaux et les habitants des bâtisses menaçant ruine, c'est une autre page frappée de grisaille et qu'on proposera volontiers à la lecture. A. Djafri
