Supporters de l'équipe nationale, ceci vous intéresse ! Le président du Conseil de la nation, notre Sénat national, Abdelkader Bensalah, a donné de bons tuyaux aux Verts pour battre les Anglais. J'étais aux anges hier en entendant la bonne nouvelle de la bouche de notre ministre de la Jeunesse et des Sports… Quel sauvetage psychologique ! Je commençais honnêtement à perdre espoir que nous puissions battre ces redoutables Anglais. Puis vint cette belle assurance de Djiar… Eh oui, Bensalah, en bon deuxième personnage de l'Etat, fit irruption dans le vestiaire des Verts avant même de prendre leur deuxième douche, soit juste après la première douche, froide celle-là, contre les Slovènes. Le ministre m'a assuré que l'envoyé spécial de Boutef a réchauffé l'atmosphère dans ce vestiaire lugubre. En bon régulateur des débats ternes au Sénat, Bensalah a brillamment réussi sa mission. En deux mots, trois mouvements, le moral des coéquipiers de Ziani est remonté en flèche. Les Slovènes qui étaient juste à côté n'en croyaient pas leurs oreilles : « Attendez, ce sont les Algériens qui crient comme ça ? ». Les pauvres ont dû penser que leur match était perdu sur tapis… vert. Pour cause, Bensalah a tellement su trouver les mots justes puisés dans le dico démago de « Fakhamatouhou » que les joueurs se mirent à chanter et danser sur l'air de Maâk ya Lkhadra ! Et devinez qui était la star de cette « garden party » ? C'est bien sûr Abdelkader Ghezzal ! Voyez-vous, le courant passe très bien entre les deux Abdelkader. En technicien perspicace, Saâdane a dû noter que Abdelkader Bensalah pourrait bien hériter du numéro 10 contre les Américains pour alimenter à volonté Abdelkader Ghezzal. En plus, ils sont issus du même patelin, donc pas de problème d'automatismes ! Djiar nous a rassurés aussi que le président Bouteflika, également « Si Abdelkader », suit de très près le parcours des Verts, entre deux Conseils des ministres et un brainstorming sur cet Accord d'association devenu un marché de dupes. Et il faut croire que les résultats de cette mise au vert politique a magiquement compensé la faillite tactique et psychologique de Saâdane. Les résultats sont là : les coéquipiers de Antar Yahia ont osé affronter des crocodiles dans leur antre à Margate ! Il faut le faire… L'intrépide Ghezzal, toujours lui, qui sème la terreur dans les défenses adverses, a même bravé le danger en enroulant un reptile autour de ses mains devant les caméras de télévision. Ah oui, le danger, Ghezzal, ça le connaît… Après tout, toucher un serpent est moins grave que toucher un ballon de ses mains. Vous vous dites peut-être pourquoi avoir choisi d'aller décompresser auprès des alligators ? Mais Saâdane qui maîtrise admirablement bien la méthodologie de l'entraînement a vu juste. Très juste. Il n'y a, en effet, pas meilleure préparation psychologique avant de se jeter dans la gueule du loup anglais que de tâter le pouls d'un crocodile ! On est donc rassurés : « Three Lions » ou pas, les Fennecs vont croquer du lion à pleines dents, sur instruction de « Fakhamatouhou », bien orientée par Bensalah et reprise impeccablement de volée par Djiar. Amen !
