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La décentralisation, la grande oubliée !
Publié dans El Watan le 11 - 01 - 2020

Abdelmadjid Tebboune lance un processus d'amendement de la Constitution. Avant son accession à la fonction de chef de l'Etat, Tebboune s'était engagé à «promouvoir une véritable démocratie participative et renforcer les prérogatives des collectivités locales».
Mais les axes qu'il a retenus pour l'amendement de la Constitution ne font aucunement référence à la décentralisation. Pourtant, l'Algérie profonde aspire à amorcer une renaissance, en passant d'un système centralisé paralysant à une véritable décentralisation et une séparation des pouvoirs, telle qu'elle se pratique dans de nombreux pays développés.
La page du jacobinisme qui paralyse le pays depuis 1962 doit être tournée. Quasi monarchique, le système ultra-présidentiel actuel concentre l'essentiel des pouvoirs de façon bureaucratique et centralisée et étend son autoritarisme à tous les échelons géographiques du vaste territoire algérien. La souveraineté populaire ne pourra être consacrée que par l'allégement progressif de la tutelle de l'Etat vers les collectivités locales.
Au lendemain de l'indépendance, le pouvoir a imposé un centralisme bureaucratique inspiré à la fois du jacobinisme français et de l'ex-URSS. Pourtant, l'Algérie indépendante aurait pu s'inspirer de sa propre histoire héroïque toute récente. Durant la guerre pour l'indépendance, la résistance armée s'est appuyée sur une organisation basée sur les Wilayas.
Autonomes depuis le 1er Novembre 1954, les six Wilayas historiques (les Aurès, le Nord-Constantinois, la Kabylie, l'Algérois, l'Oranie, le Sahara et la Fédération de France) ont été subtilement réorganisées lors du Congrès de la Soummam en août 1956. Et si l'Algérie devait s'inspirer de son propre modèle de décentralisation, qui permet à la fois d'assurer l'efficacité de la gestion, l'égalité de chances des territoires, la péréquation, le soutien aux régions déshéritées et une volonté judicieuse de promotion de l'économie locale ?
En dehors de certaines missions régaliennes, à l'image de la défense, la sécurité ou de la diplomatie, qui doivent demeurer au niveau central, la gestion des politiques publiques gagnerait en efficacité si elle était transférée aux collectivités territoriales. Ce serait forcément un progrès démocratique que de confier plus de pouvoir à des élus locaux plus proches du peuple et de ses problèmes qu'à des fonctionnaires d'Etat et des dirigeants politiques centraux.
La décentralisation rapproche les citoyens du processus de décision, consacre la séparation des pouvoirs et répond à la nécessité de recherche de consensus lié aux diversités régionales et linguistiques, par une représentation équilibrée au sein des institutions.
Pour les Algériennes et les Algériens qui mènent une révolution pacifique depuis près d'une année, la révision de la Constitution n'aura de sens que si elle leur permettra d'être écoutés, d'être partie prenante de la décision et que leur souveraineté politique soit reconnue. L'amendement annoncé de la Constitution ne sera pertinent que s'il pose le socle d'un processus de démocratisation effective.


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