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Ciné-club à Bejaïa : Nadia Zouaoui raconte «l'islam de (son) enfance»
Publié dans El Watan le 28 - 01 - 2020

Le ciné-club Allons voir un film de l'association Project'heurts continue son cycle de projections de films avec le générique de Raconte-moi tes luttes, qui a présidé à la dernière édition des Journées cinématographiques de Béjaïa (RCB).
Samedi dernier, le public a été convié à la Cinémathèque de la ville pour voir un documentaire de 1h27 de Nadia Zouaoui, une journaliste-scénariste algérienne qui s'est établie au Canada il y a 30 ans. Son film, L'islam de mon enfance, est une invitation à aller aux sources de la pratique religieuse sans surenchères.
Le début s'est fait à partir des saints patrons qui nourrissent les croyances des gens qui se consacrent à des rituels de célébration, comme pour Sidi Lmoufok, à Ath Mlikeche (Kabylie), ou pour Sidi Abderrahmane à Alger. La parole est donnée à des intervenants qui savent l'histoire des ces «ancêtres spirituels», dont Sidi Lmoufok, serait d'origine «andalouse», comme l'explique dans le film Rachid Oulebsir, écrivain et chercheur dans le patrimoine kabyle.
Très vite, le sujet de l'islamisme se greffe au thème annoncé comme une inévitable association thématique qui, du coup, fait sortir le film du cadre temporel de l'enfance de la réalisatrice. L'islam de mon pays aurait pu mieux synthétiser l'essentiel du documentaire qui fait une rétrospective, douloureuse mais nécessaire, des ravages de l'islam politique qui a enfanté l'hydre islamiste.
«Nous avons été déculturés», analyse un observateur algérois autour d'une discussion sur fond d'un décor casbadji. Artisan, chercheur, enseignant, poète, journalistes, théologien, écrivain, militants…
Nadia Zouaoui a eu le souci, intéressant, de tendre le microphone et de filmer des personnes d'horizons différents, dont des témoins et des victimes qui gardent des plaies béantes de la décennie noire, et singulièrement rouge. La rétrospective se devait de passer par des images d'Octobre 1988, «un printemps algérien qui a viré au cauchemar» lorsque l'islamisme est venu semer le chaos.
Les témoignages des horreurs des scènes d'assassinats sauvages sont crus. Le temps n'a rien effacé des douleurs. «On ne se remet jamais de ces chutes», se confie, face à la caméra, la journaliste Malika Boussouf.
Aujourd'hui, presque 30 ans après la tragédie, on arrive à rire parfois de certaines manifestations de l'islamisme. C'est ce qu'a fait le public de la Cinémathèque de Béjaïa lorsque, sur le grand écran, un imam débitait des fatwas sur une chaîne privée algérienne.
Le film met des mots et des visages sur la prise de conscience du danger de l'islamisme, qui demeure menaçant jusqu'au plus lointain des villages kabyles. Dans un coin de «l'Algérie profonde», des jeunes parlent de l'islamologue et philosophe Mohamed Arkoune et de son ouverture d'esprit.
Bien qu'il ne s'accorde pas parfaitement avec son titre étroit, L'islam de mon enfance est un produit qui ne manque pas de valeur esthétique. Le public averti aura remarqué la qualité des plans, des cadrages et des lumières.
Produit pour les besoins de la télévision canadienne, il a été projeté pour la première fois en Algérie, sans l'autorisation d'exploitation qu'il attend toujours. Mais, il se dit, en coulisses, que la commission de visionnage du ministère de la Culture, qui a déjà sévi sur d'autres films, mettrait des réserves sur au moins deux répliques.
Ce film se doit d'exister par devoir de mémoire envers les quelque 200 000 victimes de la décennie noire, auxquelles il a été d'ailleurs dédié, mais aussi par devoir d'éveiller les consciences sur les ravages de l'instrumentalisation de la religion qui prend en otage l'émancipation de la société.


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