La direction de l'éducation a mis en œuvre un plan pour pallier le problème qui prend des proportions toujours grandissantes. Le problème de la surcharge des classes se pose avec acuité dans la capitale. A l'origine de cette situation, les déplacements massifs de populations dans le cadre des multiples opérations de relogement menées jusqu'ici par la wilaya. Certaines localités sont cependant plus touchées que d'autres, à l'instar des communes de l'est de la capitale, où le nombre d'élèves par classe a atteint des seuils alarmants. Au CEM d'Alger Plage, dans la commune de Bordj El Bahri, la scolarité des collégiens est sérieusement compromise du fait de la surcharge des classes, où le nombre des élèves dépasse parfois la soixantaine. D'après Abidat Lahbib, directeur de l'éducation de l'est de la capitale, «des mesures ont été prises pour alléger la surcharge des classes. Ces mesures s'articulent autour de dispositions fractionnées en trois catégories. Il a été en premier lieu question de pallier au plus urgent en adoptant une batterie de mesures dites d'urgence. Dans un deuxième temps, une série d'autres dispositions ont été prises, et ce, dans le cadre du moyen terme, poursuivies par des mesures substantielles dans un troisième temps». Dans le volet ayant trait aux mesures d'urgence, le directeur de l'éducation citera, entre autres, la transformation de plusieurs établissements scolaires du primaire en CEM, et ce, dans le but d'absorber le flux d'élèves issus notamment des nouvelles cités, à l'instar du Houch Mihoub à Baraki, aux Eucalyptus ou encore à El Harrach. Concernant les mesures du deuxième type, le directeur de l'éducation est dira : «Il s'agit dans le cadre de ces mesures de la réalisation de plusieurs extensions dans les enceintes des écoles. 24 nouvelles classes ont été réalisées au niveau du secondaire. 18 dans des CEM, etc. S'ajoute à cela la réalisation de 48 groupes scolaires et de la réception de plusieurs écoles primaires.» S'agissant des mesures inscrites dans le cadre des dispositions à long terme, «les travaux de réalisation de 12 lycées sont actuellement en cours ; 4 de ces nouvelles structures seront réceptionnées à la prochaine rentrée scolaire. Outre les lycées, les travaux de réalisation de 20 CEM sont également en cours, 4 seront réceptionnés en septembre prochain», confie-t-il. Ces exemples, qui ne sont pas exhaustifs, sont un aperçu des dispositions globales et étendues qui reflètent la stratégie du secteur dans le traitement de ce problème. Par ailleurs, et dans le même ordre d'idées, M. Abidat a déclaré que nombre d'établissements scolaires de l'est de la capitale connaissent des travaux d'étanchéité, d'installation de chauffage central et d'aménagement de blocs sanitaires, «ces travaux concernent 27 lycées, 35 CEM et 19 écoles primaires». Et d'ajouter : «De nouvelles salles de sports ont été ouvertes au niveau des Technicums Ferhat Abbas et Sidi Moussa, et à la cité diplomatique de Dergana.» En dépit de ces mesures prises par les pouvoirs publics visant l'allégement de la surcharge que connaissent les établissements scolaires, cela reste insuffisant. La réalisation de nouvelles structures, qui auront le mérite d'absorber le nombre toujours grandissant d'élèves, est une nécessité absolue.