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Chez soi au temps du Coronavirus : Aux confins du confinement
Publié dans El Watan le 21 - 03 - 2020

Quelques observations et réflexions plus ou moins sociologiques suivies de petites recommandations de survie culturelle.
Sur l'exemple probant de la Chine qui n'a enregistré ces derniers jours que de rares nouveaux cas autochtone sur près de 1,4 milliard d'habitants, le confinement des populations est devenu le moyen essentiel de lutte contre la propagation du coronavirus en attendant un futur vaccin.
De nombreux Etats y ont déjà recouru et tout laisse à croire que les autres suivront. Il existe plusieurs niveaux de confinement, selon qu'il soit partiel ou total. De même, plusieurs formes selon son caractère obligatoire ou non. Mais le confinement peut être aussi volontaire.
Mardi dernier sur les ondes de la Chaîne III de la Radio algérienne, une citoyenne de Blida témoignait qu'à son retour d'un séjour en France, elle avait décidé par elle-même de s'isoler en s'interdisant de sortir et en prenant ses distances avec sa propre famille.
Un exemple qui vient nous rappeler qu'en situation d'épidémie, le confinement et toute autre mesure ne peuvent être efficaces sans leur compréhension et la conscience de leur nécessité par les individus et les groupes.
Dans son discours à la nation,mardi soir, le chef de l'Etat a confirmé officiellement la gravité de la situation, évaluée à son stade 2,et présenté la riposte gouvernementale à la pandémie mondiale. Le lendemain, les rues du pays se sont désemplies davantage que les jours précédents où le mouvement avait été déjà enclenché.
Baisse forte du trafic urbain et routier, raréfaction des déplacements limités à des utilités, extension du port du masque et des gants, rétention plus marquée des enfants à domicile quand le début de leurs vacances anticipées avait provoqué d'inconscientes ruées vers des parcs de loisirs…
Bref, la photographie du pays dans son quotidien, plus désertifié et moins bruyant, donnait presque l'image d'un confinement obligatoire de la population, bien qu'aucune mesure n'ait été prise dans ce sens par l'Etat. En effet, la liberté de circulation n'a pas été interdite, ni même mise sous contrôle, comme en Italie ou en France par exemple.
Seuls les rassemblements ont été interdits : qu'ils soient politiques, comme les marches du «hirak» ; religieux, comme les prières dans les mosquées ; ou sociétaux, comme les évènements culturels, sportifs, commerciaux et autres.
Il semble donc que les Algériens et Algériens, instruits par ailleurs des exemples internationaux qu'ils suivent de très près (et parfois de trop près, du fait de comparaisons indues), ont pris toute la mesure du programme. On peut même affirmer qu'ils l'ont dépassé puisqu'ils semblent s'imposer progressivement un confinement nullement exigé et seulement recommandé.
Entre dedans et dehors
Jeudi dernier, en revanche, la circulation,dans la capitale du moins,a connu une ascension marquée par rapport à la veille. Cela peut relever de diverses raisons. Certains citoyens auraient compris plus tard qu'ils pouvaient circuler librement en prenant leurs précautions.
D'autres auraient profité de la veille du week-end pour prendre leurs dispositions en perspective d'un confinement plus long, voire obligatoire, que de nombreuses personnes, dont des médecins, ont réclamé sur les réseaux Internet.
Plusieurs entreprises publiques ou privées ont par ailleurs convoqué, jeudi matin, leurs personnels pour prendre des dispositions d'arrêt ou de ralentissement de leurs activités (télétravail, rotations, permanences…).
Mais il existe aussi dans notre société des irréductibles dont la méfiance – nourrie par des décennies de démagogie, favorisée par la déliquescence des valeurs sociales et soutenue par les théories du complot – est si élevée qu'ils peuvent réfuter jusqu'au lever du soleil à l'horizon !
Quand un hurluberlu, coutumier du fait,peut encore diffuser sur certains médias ses élucubrations sur le remède au coronavirus qu'il aurait inventé ou quand un habitant des Eucalyptus (Alger) affirme au JT de la télévision publique qu'«il est impossible de retenir les enfants chez eux», il y a lieu de s'inquiéter.
Chaque individu peut devenir à lui seul une bombe à fragmentation humaine puisque la propagation du virus est exponentielle. Les nouvelles mesures annoncées jeudi par Abdelmadjid Tebboune sont de nature à promouvoir un confinement graduel et adapté à l'évolution du terrain.
Volontaire ou obligatoire, celui-ci est appelé à s'imposer et la plupart, sinon la majorité des citoyens paraît en avoir conscience, si on prend le trafic urbain comme indicateur.
L'appréhension élevée de la crise qui s'appuie sur le spectacle du monde face au virus, notamment en France où vivent des millions d'Algériens en contact avec leurs proches au pays, va certainement activer le processus de confinement à partir de comportements citoyens.
Pour autant, une telle situation, inédite, extraordinaire et perturbante, est pour le moins contraignante et pesante pour les ménages et les individus. Elle crée une atmosphère qui bouleverse les paramètres socioculturels et psychosociologiques et nous interroge fortement sur les visions et pratiques de notre société dans le rapport entre le dedans et le dehors.
2,2 personnes par pièce
Déjà pénible pour des peuples nordiques, le confinement l'est encore plus pour des peuples méditerranéens et africains comme le nôtre où le jeu social et les relations de voisinage particulièrement, la simplicité des protocoles de contact entre individus, ont forgé des personnalités extraverties, expressives, ouvertes sur l'autre, même dans l'adversité.
La vie extérieure revêt une grande importance dans notre société comme en attestent encore les fêtes de mariage où la liste des invités (quand il y en a une) s'étend à des parentés assez lointaines et des relations sociales très diverses (voisins, collègues, vieilles connaissances…).
Le champ relationnel d'un Algérien est très large et il l'entretient de diverses manières, autant pour des raisons socioculturelles que pour des stratégies de réseaux, rendues nécessaires par la complexité et l'hostilité de l'environnement administratif. La vie de quartier ou d'immeuble, en dépit de son recul marqué depuis le début du XXIe siècle, demeure une référence existentielle.
La mosquée, le marché, le café ou le stade, constituent des lieux de sociabilité et d'échange et, dans les grands moments de la Nation, et surtout les épreuves, ils deviennent des exutoires ou des défouloirs. Cela s'est vu à maintes reprises et, déjà, durant la guerre de Libération nationale.
Avec le confinement sanitaire, tout ce dispositif social coutumier est remis en cause, plus encore que durant la décennie noire où, par exemple, durant le couvre-feu, les habitants des immeubles pouvaient se rencontrer sur les paliers, chez l'un d'eux ou même sur les terrasses protégées.
Les ferronniers et serruriers, qui ont tellement travaillé durant cette funeste époque, pourraient témoigner du nombre de portails d'immeubles qu'ils ont alors installés ou réparés !
Mais les mesures citoyennes de vigilance et de surveillance conçues, alors pour repérer d'éventuels terroristes, ne sont d'aucune utilité pour identifier un virus silencieux, invisible et ultramicroscopique, cet «infiniment petit» qui s'est montré capable de mettre à genoux la planète que l'on pouvait, avant l'épidémie, s'aveugler encore à considérer comme «infiniment grande».
Une autre difficulté à supporter le confinement tient dans la structure de l'habitat en Algérie. Essentiellement collectif, avec un taux d'urbanisation de la population qui dépasse 70% en 2018 et une projection de 85% pour 2050 (données extrapolées du recensement de la population de 2008*), il présente un taux d'occupation par logement (TOL) de 6,4 personnes par logement.
Il atteint 7,4dans une wilaya comme Tissemsilt et 7,3 dans celles de Médéa et Laghouat. Aucune wilaya ne présente un TOL inférieur à 5. Malgré les programmes massifs de construction, ce taux n'a pas beaucoup évolué puisqu'il était de 6,1 P/L. en 1966. Le taux d'occupation par pièce (TOP), plus significatif, nous donne un indice national de 2,2 personnes par pièce !
Difficultés, responsabilités
Il s'agit bien entendu de moyennes puisque tous les Algériens ne sont pas logés à la même enseigne et que ces chiffres officiels nous indiquent aussi l'existence de plus de 400 000 résidences secondaires et plus de 930 000 logements inhabités. Il est donc certain que dans des conditions de promiscuité élevée, le maintien des personnes à demeure n'est pas évident, d'autant que le nombre d'enfants est souvent élevé.
Une telle affirmation ne peut en aucun cas conforter les propos précités de «l'homme des Eucalyptus» qui pointe une déresponsabilisation parentale, véritable fléau social qu'il va falloir poser un jour sur la table de la réflexion citoyenne et de l'action publique. Les turpitudes bien réelles de la gouvernance dans notre pays ne peuvent justifier le laxisme des géniteurs, à plus forte raison en présence d'une menace aussi létale que le coronavirus.
Dans les conditions extrêmes d'oppression et de paupérisation du peuple algérien durant la colonisation, les parents, pourtant majoritairement analphabètes, n'ont pas cédé un pouce de leurs responsabilités dans l'éducation de leurs enfants.
Notre histoire sociologique est marquée aussi par la distribution sexuelle des espaces, le dehors étant auparavant le domaine des hommes et le dedans celui des femmes.
On pouvait trouver des différences et variantes entre campagnes et villes. D'une manière très générale, dans le monde rural, les femmes disposaient d'une certaine liberté de mouvement liée à leur participation aux travaux agricoles ou pastoraux ainsi qu'à leurs artisanats divers.
Dans les villes, où elles n'avaient que rarement accès à des occupations extérieures, leur confinement était si rigoureux qu'il a donné lieu au fameux proverbe : «Une femme ne sort que trois fois dans sa vie : du ventre de sa mère, de la maison de son père et de celle de son mari», ces métaphores correspondant bien sûr à leur naissance, leur mariage et leur décès.
Pour être systématisant – car les femmes se rendaient aux fêtes, visitaient leurs parents ou des lieux de culte, fréquentaient des hammams – ce proverbe illustrait globalement une situation réelle et dure de confinement. Une professeure actuelle de l'université, originaire d'une petite ville, relatait que durant sa jeunesse, elle était accoutumée à passer trois mois de vacances sans mettre le pied dehors.
Il serait hâtif, à partir de là, d'affirmer que les femmes sont plus enclines que les hommes à supporter un confinement sanitaire. C'est qu'elles ont progressivement investi l'espace public et réussi à se faire accepter, souvent en désarmant, par le port du voile ou du hijab, les arguments masculins qui se fondaient sur des interprétations religieuses.
La mixité du dehors est assurément une réalité émergente de la société algérienne, causée autant par l'accès à de nouveaux emplois des femmes (ex-cheffe de gare, conductrice de rame de métro ou de tramway, officier de méthanier…) que par leur présence spectaculaire à l'université (près de 70% des effectifs) et, conséquemment, dans les emplois où elles demeurent pourtant minoritaires, sauf dans certains secteurs (enseignement, santé…).
Gardiennes séculaires
Alors que l'image de femmes attablées à une terrasse de café, ordinaire dans plusieurs pays musulmans, était chez nous assimilée à un scandale sur le curseur de la moralité publique, elle ne suscite plus beaucoup la curiosité aujourd'hui et se trouve moins vilipendée qu'auparavant.
Bien sûr, le fait n'est pas généralisé. En milieu urbain, selon la personnalité des quartiers, la discrimination spatiale perdure à des niveaux divers. On remarque aussi que dans de nombreuses villes moyennes, la mixité de l'espace public a progressé, en lien notamment avec les centres universitaires.
L'accès important des femmes à la conduite automobile leur a de plus apporté une plus grande mobilité qui ne se limite plus aux migrations alternantes (maison-travail) mais concerne également les sorties hebdomadaires, voire des voyages touristiques.
Dans la situation actuelle de résistance et de lutte contre l'épidémie, elles montrent en général une grande conscience des enjeux. Le fait est que leur accès aux études, aux emplois et à la mobilité spatiale (et sociale) a enrichi leur contribution séculaire à la stabilité et au bien-être des familles.
Célibataires ou mariées, elles veillent de manière vigilante au respect des précautions sanitaires, n'hésitant pas à harceler père, frère et mari dans ce sens pour les pousser à se protéger. Elles se sont battues pour accéder au dehors mais elles demeurent les gardiennes du dedans qu'elles ont toujours été. Le théologien soufi, Ibn Arabi, affirmait : «Tout lieu qui ne se féminise pas est indigne de confiance.»
Il est donc fortement probable que la société algérienne serait prête dans son ensemble à accepter des mesures de confinement plus strictes si elles devaient s'imposer. Le mouvement populaire, en déployant ses valeurs patriotiques et citoyennes et son caractère civilisé, a su dégager dans plusieurs de ses expressions, la direction à prendre, considérant que l'arrêt des marches ne signifie pas celui du hirak.
Entre El Jahiz et Hitchkock
Cependant, il est clair qu'un confinement, même librement consenti, reste un enfermement difficile à vivre et assurer. Il faut pouvoir en supporter les conditions et se montrer capable, tel un judoka, de retourner contre l'adversité sa propre force.
Faute de pouvoir rédiger ici un manuel de survie culturelle, nous invitons les lecteurs et lectrices à considérer toutes les opportunités qui peuvent être exploitées. Les parents peuvent raconter des contes du terroir à leurs enfants, et sans grand-mère sous la main, en trouver certains transcris sur Internet.
C'est l'occasion aussi de relater l'histoire de la famille et de ses membres, voire d'entamer un arbre généalogique. Combien de jeunes ignorent complètement comment ont vécu leurs parents et grands-parents, comment ils travaillaient, mangeaient, s'habillaient, etc. durant la colonisation, après l'indépendance et durant la décennie noire ?
Cela peut donner lieu à des discussions enrichissantes sur l'histoire vivante de notre pays ou, pourquoi pas, sur la vie-même de la famille, lever ainsi des malentendus, cultiver le sens du dialogue, etc. C'est l'occasion de ressortir les photos de famille et de les commenter parce qu'il faut aussi se convaincre que l'on a vécu et se persuader quand même que l'on va continuer à le faire.
Outre des exercices physiques à programmer pour ne pas s'encroûter ou des concours de blagues et d'historiettes, comme en a décidé une famille de Kouba (avec des prix à la clé !), ou encore, plus utilitaire, une campagne de rangement des affaires ou du bricolage retardataire, il faut faire de la maison un lieu d'animation remuant. Nous avons la chance d'être déjà entrés (avec des disparités importantes) dans la «culture d'appartement», telle que définie en 1998 par le sociologue culturel Olivier Donnat.
A travers toutes les ressources possibles de l'imagination, c'est surtout le moment de reprendre les joies de la lecture et d'honorer celui qui à notre sens a écrit les plus belles pages de l'humanité sur le livre, le comparant notamment à «un vase plein de savoir, un récipient imprégné de raffinement, une coupe emplie de sérieux et de plaisanterie». Ce brave et fin El Jahiz !
Ceux qui ont assez de curiosité et de moral pourraient lire ou relire, s'ils les trouvent, La Peste d'Albert Camus, L'amour au temps du choléra de Gabriel Garcia Marquez ou Un hussard sur le toit de Jean Giono, tous portant sur des épidémies. Mais je recommanderai de changer de registre.
Pour ma part, via internet, j'ai ouvert chez moi une succursale personnelle de la Cinémathèque. Hier, j'ai programmé La maison du docteur Edward (1945) d'Alfred Hitchcock. J'avais oublié les dernières paroles du film prononcées par la sublime Ingrid Bergman : «Tout reste possible tant qu'on est en vie. Ecrire, faire des recherches, lire, même si on vous emprisonne. Songez à cela…»


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