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Municipales en France : Des élections que l'histoire retiendra
Publié dans El Watan le 21 - 03 - 2020

L'élection a profité aux maires sortants dans une très grande majorité réélus et aux écologistes, ce qui était prévisible compte tenu du score réalisé aux élections européennes (13,5% en France), donc plus largement aux listes d'union de la gauche qui auraient créé la surprise, qu'il faudra bien sûr confirmer pour le deuxième tour.
Dimanche 16 mars en France se déroulait le 1er tour des élections municipales dans un contexte bien particulier. Il fallait s'y attendre, l'allocution du président de la République quelques jours plus tôt annonçant la crise sanitaire imminente aura eu raison du taux de participation particulièrement faible.
Le ton était grave et sévère. L'inquiétude suscitée par ce discours a été renforcée par le discours d'Edouard Philippe, le Premier ministre, samedi soir, volontairement grondeur et alarmiste sur la situation.
Alors que l'élection municipale a toujours été en France l'élection qui enregistre le taux de participation le plus élevé avec la présidentielle, ces élections de 2020 resteront dans les annales de la Ve République comme entachées par la crise sanitaire avec une participation avoisinant seulement les 38%, contre 54% en 2014.
Malgré ce faible taux, le premier tour est assurément maintenu dans les 30 000 communes en France, qui ont élu leur conseil municipal au premier tour, en offrant à une liste plus de 50% des suffrages exprimés.
Ces conseils municipaux éliront leur maire à huis clos cette semaine, compte tenu des circonstances exceptionnelles. Il reste donc 5000 villes de plus de 1000 habitants qui attendent un second tour, reporté à une date encore incertaine. Pour ce second tour de scrutin, le dépôt des listes a été reporté.
A qui a profité le contexte ?
L'élection a profité aux maires sortants dans une très grand majorité réélus et aux écologistes, ce qui était prévisible compte tenu du score réalisé aux élections européennes (13,5% en France) donc plus largement aux listes d'union de la gauche qui auraient créé la surprise, qu'il faudra bien sûr confirmer pour le 2e tour.
Même si les sondages ne font pas toutes les opinions, il est à considérer que les chiffres d'avant le premier tour annonçaient d'autres scores, plus élevé pour les listes de droite.
Il est bien possible que l'électorat de droite se soit plus facilement abstenu au profit d'un électorat de gauche mobilisé pour mettre fin aux dynasties qui règnent sur la ville (Gaudin à Marseille, Joissains à Aix-en-Provence, Collomb à Lyon…). Quoi qu'il en soit, les critères d'analyse et les prévisions sont biaisés par la crise sanitaire sans précédent.
Concernant La République en marche (LREM), le parti présidentiel a soutenu des candidatures citoyennes (non investies officiellement) pour pouvoir ouvrir la possibilité d'alliances avec d'autres formations politiques, ce qui a finalement profité aux partis politiques traditionnels.
Du côté de La France insoumise (LFI), le parti-mouvement n'a investi aucun candidat mais a soutenu plus de 500 listes citoyennes.
C'est donc finalement le Parti socialiste qui tire son épingle du jeu, lui qui souhaitait maintenir son implantation locale, rendue possible grâce aux listes d'union de la gauche.
Finalement, l'enjeu véritable de ces élections était autre (sauf pour certaines villes, dont Marseille où devait s'achever l'ère Gaudin), plus lointain.
Il s'agissait d'obtenir un maximum d'élus locaux pour chaque parti en vue des élections sénatoriales de septembre prochain. Se profilent également les élections départementales et régionales en 2021, et enfin l'élection présidentielle en 2022.
Une dynamique de réseaux
Etant donné le taux d'abstention grandissant des Français et la perte de confiance en la politique chaque fois plus élevée, sauf pour les élections municipales, les analyses sont caduques. Même si cette élection est particulière, la dynamique de réseaux a continué de fonctionner puisque des électeurs (même peu) se sont déplacés.
Mais qui sont-ils ? Pour beaucoup, des militants, des politisés, des réseaux et des clientèles. Entre ceux qui voulaient en découdre, ceux qui avaient soif de changement ou les autres qui souhaitaient protéger une dynastie en place, quid des simples citoyens qui ne sont pas dans un parti et qui seraient alors restés chez eux.
Alors que traduisent ces résultats finalement ? Qu'ont-ils fait renaître : un besoin de changement, une opportunité d'engagement ? Ce n'est pas tant dans l'analyse des résultats qu'il faut regarder mais plutôt dans la dynamique de campagne que nous chercherons des éléments.
Les collectifs : Une nouvelle forme d'organisation et de politisation
Un an après la crise des «gilets jaunes», qui ne se reconnaissaient pas dans des étiquettes partisanes, les collectifs se sont multipliés comme pour répondre à de nouveaux espaces de politisation des individus.
Même s'ils ont fait émerger de nouvelles têtes, beaucoup ont servi aux partis traditionnels pour revenir et renouer avec un ancrage citoyen qu'ils avaient perdu.
Les nouveaux visages, trop peu nombreux, attirés par cette dynamique de renouveau ont côtoyé les «citoyens», qui avaient déjà été candidats sur des listes de gauche ou élus dans d'autres institutions (Ceser ou autre), la chose publique ne leur était donc pas inconnue.
Etonnamment, pratiquement aucun candidat ne s'est positionné sur la gestion de la crise, quid de l'après Covid-19 et du deuxième tour, alors qu'il revient aux maires de mettre en œuvre en partie la gestion de la crise sanitaire.
Pour contourner les partis traditionnels, sont apparus ces collectifs de citoyens, qui prétendent représenter ceux qui souhaitent se défaire de la politique partisane, qui ont renoué avec le conflit démocratique et les revendications, la défense des intérêts des citoyens (reste à savoir lesquels ?).
Pour présenter des listes, ils ont noué des alliances avec des partis traditionnels ou se réservent la possibilité de les réaliser plus tard. Dans les grandes villes, avec les collectifs, les forces de gauche ont donc réappris à militer ensemble.
Du côté des «citoyens», entre les candidats issus de la société civile, les militants associatifs connus qui, pour la plupart, avaient déjà figuré sur les listes ou œuvré à l'élection d'un tiers, il y a également ces nouveaux visages qui rêvent d'auto-organisation, de débat, de transparence et de renouvellement.
Ils se retrouvent bien vite déçus, lorsque certains voient dans la dynamique l'opportunité de créer un grand parti politique unissant l'extrême gauche, l'écologie et le Parti socialiste. Le second tour des municipales, qui sera décalé, ne pourra bien sûr pas jouir de la même dynamique et sera donc une toute autre élection.


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