Pour ceux qui espèrent un retour à une situation normale le 11 mai pour pratiquer le Ramadhan dans toute sa dimension religieuse, ils devront attendre 2021. En effet, pour les derniers jours du mois de Ramadhan qui a commencé vendredi dernier, les musulmans seront astreints à devoir respecter la règle commune applicable en France à toutes les religions. Aucune prière ne sera possible à la mosquée et même celle de l'Aïd se fera en famille. L'ensemble des lieux de culte fermés depuis le 15 mars ne seront pas accessibles le 11 mai, date choisie par le gouvernement français pour le début du déconfinement. Une évaluation se fera début juin ou mi-juin pour étudier la possibilité de réouverture. Aucun rassemblement religieux ne sera de toute façon autorisé avant la fin de l'été. On se souvient d'une des sources de la propagation du Covid-19 avait surgi en fin février lors d'une rencontre de 2500 évangélistes en Moselle, près de Mulhouse. Tout se complique cependant avec le souhait de la conférence des évêques de France (CEF) qui vient de se réunir en plénière à Lourdes. «Un plan de déconfinement alliant le désir résolu de permettre à nouveau aux fidèles de participer aux sacrements et un grand esprit de responsabilité sanitaire a été présenté et discuté», annoncent les évêques catholiques. Il a été communiqué aux pouvoirs publics «pour que le dialogue puisse se poursuivre, tant au niveau national qu'au plan local des préfets et des maires. Ce plan attire aussi l'attention sur la situation particulière des sanctuaires. Les évêques de France redisent combien il leur semble essentiel que la vie ecclésiale puisse retrouver son caractère pleinement communautaire au même rythme que la vie scolaire, sociale et économique de notre pays à partir du 11 mai 2020».