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Les hospitalo-universitaires, le privé et ceux qui sont en France
Publié dans El Watan le 01 - 08 - 2010

Sur deux pages de votre quotidien du 27 juillet 2010, un de nos collègues, Y. Dellaoui, prétendait donner son point de vue sur le temps complémentaire.
Par le Pr N. Djidjeli (*)
Nous espérions trouver des idées constructives qui auraient enrichi le débat, nous nous sommes retrouvés malheureusement devant une série de contre-vérités, mêlant l'invective et les propos diffamatoires. Tout y passe : les hospitalo-universitaires, le privé, les collègues algériens exerçant en France, etc. « Ce que les orateurs et les chroniqueurs n'ont pas en profondeur, ils essayeront toujours de vous le servir en longueur », disait Montesquieu, et ce qui se voulait être une contribution de notre collègue est un bel exemple pour illustrer cet adage. Nous voulons corriger les contre-vérités et fausses informations colportées par cet article, tout en restant respectueux des règles de bienséance et de déontologie ; ce qui n'a pas été, malheureusement, le cas de M. Dellaoui. La possibilité pour les hospitalo-universitaires et les spécialistes de santé publique de pratiquer dans le privé a été consacrée par les textes portant Statut général de la Fonction publique. Ce texte de loi publié sous forme d'ordonnance du président de la République est paru dans le Journal officiel n°46 du 16 juillet 2006.
Le texte d'application régissant l'exercice privé les week-ends et les jours féries est par contre une circulaire signée par le ministère de la Santé en date du 31 mars 2010. Une circulaire peut être abrogée, complétée ou modifiée par un ministre sans plus de procédure. Vous confondez loi, ordonnance et circulaire ministérielle. Contrairement à ce que vous avancez, la possibilité d'exercer dans le privé pour les médecins du secteur public existe dans un très grand nombre de pays, à commencer par nos voisins immédiats : les Tunisiens. En France, puisque vous citez ce pays, cette possibilité existe depuis des décennies et même si ses modalités sont différentes des nôtres, elle n'a jamais été supprimée, comme vous l'affirmez. Même si dans ce pays un Professeur est mieux payé qu'un député, elle continue à se pratiquer de manière courante. Il est aussi complètement faux d'affirmer que cette forme d'exercice exclut les Médecins Spécialistes ! Que ce soit l'ordonnance citée plus haut ou les différentes circulaires réglementant cette activité, toutes permettent à nos collègues spécialistes de santé publique ce mode d'exercice sans aucune exclusive.
Relisez vos textes ou demandez avis avant d'avancer d'aussi graves et fausses affirmations. Vous affirmez avec une légèreté étonnante qu'il y a pléthore d'hospitalo-universitaires pour, juste après, à la fin de votre article, dire que nous avons perdu la plupart des encadreurs de médecins possédant une bonne formation et que certains services hospitalo-universitaires se sont vidés !!! Comprenne qui pourra !!! Vous affirmez avec condescendance et mépris que la fuite des cerveaux était de la désinformation, car une bonne partie de nos collègues qui se sont installés en France avait déjà la nationalité française. Hizb frança quoi !!! En dehors de la gravité et de l'inconscience de tels propos, là aussi vous arrivez à dire une chose et son contraire dans le même article. En effet, vous affirmez juste après que la dévalorisation de ce secteur est telle que son encadrement le mieux formé et le plus compétent a quitté le pays !!!
Troubles confusionnels ou volonté délibérée de nuire à des collègues et compatriotes, dont certains même s'ils se sont installés dans un pays étranger rendent plus de services à leur pays que certains d'entre nous qui veulent aujourd'hui s'autoproclamer donneurs de leçons. Vous accusez les collègues du secteur libéral d'être des suceurs de sang incompétents et négligents. Il nous semble revenir aux années de plomb où le privé bourgeois était montré du doigt comme responsable de tous les maux du pays. Encore heureux que vous n'ayez pas là aussi demandé la suppression de ce secteur.
Cher Monsieur, les temps ont changé et ce secteur est devenu un pan indispensable de la politique de santé de notre pays. Comme dans toutes les professions et couches sociales, il doit y avoir des gens malhonnêtes, mais ceci ne doit en aucun cas nous mener à jeter l'opprobre sur toute une communauté. Sachez qu'il y a beaucoup de collègues du privé et de cliniques qui font un travail honnête et parce qu'il sont très compétents, ils arrivent même à participer à la politique nationale de diminution des transferts pour soins à l'étranger. Vous soulignez le problème de la représentativité des syndicats autonomes et surtout véritable émule de Beria, vous exhortez les pouvoirs publics à le faire. Pourquoi pas ? Mais si vous estimez, cher collègue, que vous êtes mal représenté, sachez que la loi vous autorise à créer un syndicat à votre convenance. Chiche, faites-le ! Nous rappellerons que c'est quand même ce syndicat national et non algéro-centriste qui a mené il y a plus d'une année une grève qui a paralysé les douze facultés des sciences médicales d'Algérie, y compris celle où vous exercez. Ce syndicat, qui vous a permis, cher collègue, de voir votre fiche de paie augmenter de plusieurs dizaines de milliers de dinars et que vous traitez aujourd'hui de groupuscules manipulant leurs collègues à des fins politiques, se réservera le droit de vous poursuivre devant les tribunaux et le Conseil de déontologie si nécessaire.
Revenons maintenant aux dépassements constatés suite à l'exercice de cette activité privée et qui, évidemment, même s'ils sont minoritaires existent, nous ne l'avons jamais nié. Ils existent, car toute activité humaine engendre des excès et des dépassements et ceci est valable pour toutes les professions. Doit-on pour cela stigmatiser toute une corporation ? Nous ne le pensons pas. Il faut, à notre avis, sanctionner les auteurs de ces dépassements. D'ailleurs, lors de notre rencontre avec M. Djamel Ould Abbès, ministre de la Santé, en date du 29 juin 2010, nous l'avons exhorté à ne plus se contenter de relever les dépassements, mais de les sanctionner de manière très ferme en appliquant la loi dans toute sa rigueur. Nous le savons : l'activité complémentaire, même si elle a été consacrée par les textes de la République, n'est pas la panacée au problèmes de salaires de nos collègues, d'autant plus qu'elle ne s'adresse qu'à une catégorie d'entre eux. Elle permet néanmoins de garder dans le secteur public un certain nombre de confrères, dont la spécialité et les compétences – et c'est la réalité – sont très recherchées dans l'exercice libéral. Ceci ne règle évidemment pas le problème de tous les hospitalo–universitaires, mais nous sommes depuis plus d'une année en train de nous battre pour revaloriser le salaire de ces collègues dans le cadre du régime indemnitaire et surtout par l'octroi d'une indemnité d'intéressement, que nous espérons conséquente, à ceux qui ne pratiquent pas cette activité . Ceci dit, si les pouvoirs publics s'engageaient à aligner les rémunérations de nos professeurs sur ceux de nos collègues marocains par exemple ou pourquoi pas sur ceux des députés ou sénateurs algériens, nous l'affirmons haut et fort, le maintien de cet exercice dans le privé deviendra obsolète .
(*) Président du Syndicat des professeurs et docents en sciences médicales


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