Les chauffeurs de taxi vivent le calvaire suite aux mesures prises par le gouvernement dans le cadre de la lutte contre la propagation du Covid 19. Les taxis et les bus ne sont plus autorisés à transporter les citoyens. Les chauffeurs de taxi clandestins profitent de cette opportunité pour assurer le service, sous le regard complice des éléments des services de sécurité. Le lieu de stationnement des chauffeurs clandestins est connu par tout le monde, au niveau des principales localités de la wilaya. Les familles qui terminent leurs achats convergent vers les mêmes lieux pour regagner leurs maisons à bord du véhicule banalisé des «clandos». Les circonstances actuelles ont rendu les activités des clandestins florissantes, bien qu'ils ne paient pas les charges fiscales. Hormis les retraités qui avaient choisi de se «baigner» dans la clandestinité pour échapper aux charges et augmenter leurs revenus, des chauffeurs de taxi et de bus vivent des situations dramatiques, notamment ceux qui ont la charge d'une famille nombreuse, d'une part, et ceux qui doivent rembourser leurs dettes, d'autre part. Ainsi, le malheur de ces transporteurs publics, (bus et taxis, ndlr), pourvus des documents officiels mais dépourvus de ressources, fait le bonheur de ces chauffeurs clandestins. Les perspectives s'annoncent sombres pour ces pères de famille. Ils souhaitent que les décideurs leur trouvent des solutions pour survivre en cette période inattendue de confinement.