Les élus de la commune de Bouguirat sont en train de laver leur linge sale en public. En effet, les accusations de malversations, de faux en écriture et de mauvaises mœurs constituent le lot quotidien des paisibles citoyens de cette agglomération à vocation agricole. La première affaire qui sera largement ébruitée concerne l'adjudication du marché hebdomadaire. Elle émane de 3 élus qui accusent le maire -d'obédience PRA- de connivence avec l'unique adjudicataire au profit de qui le premier magistrat de la cité aurait opéré un rabais de 50 millions de centimes, et ce consécutivement à un unique appel d'offres infructueux. Ces élus considèrent que cette pratique est contraire à la réglementation qui stipule que lorsqu'un première appel d'offres est infructueux, il sera procédé à un second appel d'offres après révision à la baisse de la mise à prix. Une procédure que le maire aurait ignorée. Ce qui justifierait, selon un élu PRA opposant au maire, la non-validation du contrat par le chef de daïra. Malgré l'appui d'une délibération portant le numéro 166 qui ne serait qu'un faux, selon nos interlocuteurs. Par ailleurs, des malversations sur l'immobilier sont portées au crédit du troisième vice-président, par ailleurs cadre de la santé, ainsi qu'à l'encontre d'un élu à l'APW. Le premier aurait bénéficié d'un désistement du spacieux ancien centre de santé qu'il aurait partagé avec un médecin du secteur sanitaire. Travaillant depuis une dizaine d'années dans le coin, cette personne serait propriétaire d'un lot de terrain au quartier Terfès et disposerait d'un logement de fonction au niveau de la nouvelle clinique. Les 3 élus contestataires se demandent pourquoi ce médecin a accepté de s'associer à cette manœuvre qui ne profiterait en dernier recours qu'à leur collègue de l'APC. Malversations et mauvaises mœurs Par ailleurs, l'ancien siège de Sonelgaz aurait été attribué à un élu siégeant à l'APW alors que son propriétaire ne serait pas identifié de manière irréfutable. Par ailleurs, l'implication d'un élu dans une affaire de mœurs n'a pas livré tous ses secrets, dans la mesure où elle est en cours d'instruction. En attendant le dénouement de ces affaires, les observateurs n'excluent pas le recours à un déballage qui fera énormément de ravages dans l'opinion publique.