Alors que les agriculteurs se réjouissaient fortement des fortes précipitations enregistrées avant-hier dans la wilaya de Relizane, d'autres citoyens auraient, en revanche, préféré que le beau temps ne cesse jamais, même si cela devait leur coûter un mauvais approvisionnement en eau potable. Ce sentiment est dicté par les conditions dramatiques dans lesquelles ils vivent, et c'est ce qui a poussé certains d'entre eux à se rapprocher de notre bureau de rédaction pour exprimer leur détresse à haute-voix. En effet, c'est bientôt l'hiver et les habitations menaçant ruine continuent toujours à aller vers l'anéantissement et le délabrement. A quelques semaines de la saison hivernale, l'alerte gagne déjà les habitants occupant ces vieilles bâtisses qui auront encore un autre hiver à passer dans des maisons menaçant de s'effondrer à n'importe quel moment, surtout que les opérations de relogement des sinistrés ont été «stoppées» et avec elles l'espoir de nombreuses familles. Les dernières pluies qui se sont abattues sur la ville de Relizane n'ont fait qu'accroître la peur et les risques. Les eaux de pluie se sont infiltrées par les plafonds et les murs dans de vieilles bâtisses à travers plusieurs quartiers de Relizane. Les habitants du vieux bâti, confrontés régulièrement à des risques d'effondrement des murs de leurs bâtisses gagnées par l'insalubrité et souffrant d'insécurité, crient leur détresse encore une fois et interpellent les autorités pour se pencher sur leur situation. Au grand boulevard Mohamed Khemisti, rue du docteur Boukhaloua et la rue Fortassa comme à la cité des Oliviers, les citoyens relatent leur souffrance au quotidien. Les murs s'effritent, alors que d'autres sont complètement fissurés en plusieurs endroits. Ces gens dorment mal et c'est dans la peur qu'ils attendent l'arrivée du petit matin en raison des averses importantes qui se sont abattues sur Relizane, il y a quelques jours. Ces derniers ont beau essayer de dresser et de soutenir les murs devenus un danger permanent, leurs efforts s'avèrent vains.