La Conférence européenne de soutien et de solidarité avec le peuple sahraoui (Eucoco) a estimé, dimanche, que la semaine de solidarité avec les peuples des territoires non autonomes, proclamée par l'Assemblée générale de l'Onu entre le 25 et le 31 mai, doit être l'occasion de rappeler aux Etats membres et à l'opinion internationale que de trop nombreux peuples sont encore privés de leur droit fondamental et imprescriptible à l'autodétermination. En Afrique, la dernière colonie, le Sahara occidental, a été privée de ce droit par l'Espagne et se retrouve occupée militairement par le Maroc depuis plus de 45 ans, a rappelé le président de l'Eucoco, Pierre Galand, dans un message, à cette occasion. «Voici déjà 30 ans que le Conseil de sécurité a mis en place la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (Minurso). Ce processus référendaire, qui avait reçu l'accord du Maroc et du Front Polisario en 1989, devait être réalisé dans un délai de deux ans», a souligné M. Galand dans le même message repris par l'APS. Toutefois, précise-t-il, le référendum est toujours bloqué suite aux «manœuvres dilatoires opposées par le Maroc, puissance occupante en droit international». «Ce gouvernement viole l'ensemble de ses obligations tant à l'égard des populations dans les territoires occupés que des prisonniers et organise le pillage des ressources naturelles du pays avec la complicité ou la complaisance de nombreux Etats et entreprises de l'Union européenne», s'est indigné Pierre Galand. «En cette période de grande insécurité des suites de la pandémie de Covid-19, nous appelons le secrétaire général des Nations unies à agir d'urgence pour le respect des droits du peuple sahraoui à son autodétermination en proposant à l'Assemblée générale de l'Onu la reconnaissance de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Etat membre de l'Union africaine», a-t-il insisté. M. Galand a également appelé dans son message «la réactivation du multilatéralisme en vue de rendre sa pleine capacité aux Nations unies et de mettre fin à la grande souffrance des citoyens, en particulier les femmes et les enfants, premières victimes des situations de non-droit dans le monde».