La Revue algérienne des lettres RAL a lancé, vendredi dernier, sur son site web, un appel à contribution pour la réalisation de son prochain numéro thématique sous l'intitulé «Le malaise de la recherche scientifique en Afrique et dans le monde arabe : quelles raisons et quelles remédiations ?» La revue souligne qu'en Algérie, les recensements du CNER, pour l'année 2018, affirment que le nombre de recherches en sciences humaines et sociales est appréciable ; les diplômes délivrés représentent un nombre très important ; les colloques et les publications scientifiques qui font l'éloge de certaines universités sont divers et multiples. Dans le domaine des sciences dites dures, la quantité de travaux de recherche est aussi impressionnante, le nombre de diplômes délivrés dans toutes les spécialités est important. Cependant, ces recensements ne s'intéressent qu'aux chiffres en mettant en exergue des statistiques «encourageantes» sans se soucier du volet qualitatif et de l'activité intellectuelle proprement dite. Cela serait, explique la revue «une erreur stratégique dont les conséquences sont déjà manifestes sur l'état de la recherche scientifique». Ne pas interroger les travaux réalisés sur leur impact socio-économique, sur leur véritable contribution à l'amélioration des conditions de vie de la population «serait un non-sens qui accélèrerait le dépérissement de l'université», ajoute la revue. «Nous attendons des contributions de ce numéro de nous éclairer sur le malaise dans lequel baigne l'université, sur les obstacles qu'elle affronte et les défis auxquels elle doit faire face au XXIe siècle, tout comme c'est l'occasion pour nous d'ouvrir un débat sur l'état de la recherche, sur ses répercussions économiques et sociales sur les sociétés africaine et arabe. De la même manière, nous interrogerons les programmes, les types de formations dispensées, la formation des formateurs, la formation continue et leurs implications sur la qualité de la recherche», conclut la Revue algérienne des lettres.