La pandémie de la Covid-19 continue de se propager à grande vitesse à travers le monde. Les recherches scientifiques visant à dresser le portrait d'un des virus les plus virulents de la planète se poursuivent aussi. La bataille n'est pas encore gagnée. Bien qu'aucun traitement n'ait été approuvé jusqu'à présent par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), accumulant une série de contradictions par apport à l'obligation de port du masque et à l'utilisation ou non de la chloroquine comme un remède avéré contre le coronavirus, les solutions par contre à visées préventives se multiplient. Le défi est relevé par une jeune équipe d'enseignants-chercheurs de l'université Akli Mohand Oulhadj de Bouira, dont le projet d'étude portant élaboration d'une technologie pouvant rendre n'importe quel tissu auto désinfectant a été retenu par l'Association mondiale d'établissements d'enseignement supérieur et de recherche francophone (AUF), a fait savoir le recteur de l'université Lotfi Mouni, avec qui nous nous sommes entretenus sur cette «innovation». Le professeur qui a indiqué que l'AUF a sélectionné sept projets d'étude présentés par d'autres universités algériennes, et ce, sur un total de 2000 projets déposés et représentant quelque 75 pays, a expliqué que son équipe de chercheurs composée de 5 personnes a mis en place le procédé en question consistant à ramener n'importe quel tissu dont le but de le rendre auto désinfectant. Il s'agit tout simplement de l'appliquer sur le tissu lui-même et à partir de là, n'importe quel germe qui va contaminer l'accessoire sera détruit à l'aide de produit qui va donner propriété à se tissu de devenir auto désinfectant. «On peut utiliser toute sorte de tissu mais la priorité est donnée aux personnes qui seront exposées à ces germes, aux virus et bactéries», a-t-il souligné. L'AUF, qui a retenu le projet, va signer une convention avec l'université de Bouira, a-t-on appris du même responsable. Sur son site web, l'agence en question a souligné que l'objectif de cet appel à projet est d'accompagner la réponse de la communauté universitaire à la pandémie et de soutenir le développement de solutions à impact technologique et/ou social immédiat pour aider les systèmes de santé et les populations à faire face à cette crise sanitaire inédite. Les dossiers reçus ont été évalués par les comités d'experts rattachés aux 10 directions régionales de l'AUF aux Etats-Unis, en Asie-Pacifique, aux Caraïbes, en Afrique centrale et Grands Lacs, en Afrique de l'Ouest, en Europe de l'Ouest, en Europe centrale et orientale, au Maghreb, au Moyen-Orient et en océan Indien, a-t-on précisé de même source. Il faut rappeler que des étudiants de l'université de Bouira ont réussi récemment à fabriquer du gel hydro-alcoolique contribuant ainsi à satisfaire la forte demande exprimée au début de la pandémie, par la population et à combler le déficit des besoins nationaux en ce produit important.