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Commune de Seraïdi : Pauvreté extrême et chômage endémique sur le mont de l'Edough
Publié dans El Watan le 09 - 08 - 2010

Une enveloppe de 8 MDA (millions) du budget complémentaire 2010 de la wilaya vient d'être affectée à la commune de Séraïdi, dont 1,2 MDA serviront à l'acquisition de bennes à ordure (GTZ) et 6,8 MDA à l'achat de deux bus pour le transport scolaire.
Cette « attention » particulière de la part des autorités locales fera, sans conteste, le bonheur des 10 000 habitants de cette commune perchée sur les hauteurs de l'Edough, à 12 km de Annaba. Il faut dire que la population est en attente d'une armada de projets lancés à partir de 2006. Tous les espoirs d'une vie meilleure étaient alors permis, notamment avec la promesse de la réhabilitation des habitations détruites par les terroristes durant la décennie noire, surtout concernant les habitants de la localité de Aïn Barbar. Les sans-emploi croyaient dur comme fer qu'ils allaient rompre avec le chômage chronique dès la relance de l'exploitation des gisements de Feldspath, uniques en Afrique, mais abandonnés pour des raisons sécuritaires. Leurs pairs de Bouzizi, une agglomération à vocation agropastorale, voyaient déjà se réaliser leur rêve de travailler la terre, avec le projet de mise en valeur des terres agricoles dans le cadre du plan de développement rural.
À l'exception de quelques opérations conjoncturelles, saison estivale oblige, l'amélioration et le renforcement des capacités d'alimentation en eau potable, de transport public et scolaire, et la mise en place de nouveaux programmes d'électrification rurale, tardent toujours à venir. Les autorités locales continuent toujours de promettre monts et merveilles aux « djebaïlias » du mont de l'Edough. Ces populations, par le biais de représentants d'associations, d'opérateurs économiques ou de la société civile, n'ont pas cessé de crier leur ras-le-bol du désenclavement, conjugué à une vie des plus précaires, et à l'égard desquels les responsables locaux restent étrangement sourds. Pourtant, cette commune dispose de tous les atouts, aussi bien miniers, touristiques, forestiers qu'agricoles, en mesure de la propulser au rang des communes les plus riches du pays.
Des projets à l'arrêt depuis des années
Tous ces atouts n'ont pas pu plaider en sa faveur ; les habitants se débattent toujours dans moult problèmes : déficit en transport, en eau potable, absence d'éclairage public, coupures fréquentes d'électricité et d'eau, pouvant durer jusqu'à 15 jours, défaut de chauffage dans les établissements scolaire, taux de chômage alarmant... Indignés, certains habitants que nous avons rencontrés au centre-ville de Séraidi, dénoncent ainsi : « Les autorités locales ne s'intéressent qu'au côté touristique du village. à l'approche de chaque saison estivale, les routes qui mènent vers les plages sont bien aménagées, ce n'est pas le cas pour le centre-ville. Nous sommes confrontés à de multiples problèmes qui rendent notre vécu de plus en plus difficile. Outre l'absence d'éclairage public, nous subissons des contraintes liées à la gestion des déchets domestiques et à un déficit en eau potable. Nous lançons cet énième appel à l'adresse des pouvoirs publics pour mettre un terme à cette situation qui a atteint son paroxysme ! »
En matière d'habitat, beaucoup reste à faire sachant que plusieurs projets de logements sociaux et ruraux sont à l'arrêt depuis des années, notamment à Séraidi centre et à Bouzizi. À chaque fois, précisent nos interlocuteurs, les responsables locaux invoquent des raisons sécuritaires pour expliquer le pourquoi de ce laisser-aller. « Maintenant que notre commune a recouvré le calme grâce aux efforts de l'armée et des services de sécurité, on se demande quelles sont les véritables raisons de ce laisser-aller érigé en maître mot par nos responsables qui se réveillent de leur torpeur uniquement en période estivale », s'interroge M. Benabdelkrim, un sexagénaire natif et habitant de Aïn Barbar, assis à même le trottoir avec d'autres hommes du même âge, réunis autour d'une partie de dominos. « Faut-il aller jusqu'à dire que nos conditions de vie étaient nettement meilleures du temps du colonialisme ? On n'a toujours pas goûté aux fruits de l'Indépendance, car nous sommes les éternels oubliés des politiques et ce sont nos enfants qui en font les frais. Sommes-nous des sous-citoyens ? Comment, en 2010, nos petits-enfants étudient dans des salles qui sont beaucoup plus des chambres froides ! » s'indigne-t-il. À défaut de trouver une oreille attentive, la situation risque de se dégrader davantage pour la dizaine de milliers d'habitants de Séraïdi, cette commune aux multiples richesses, malheureusement sous-exploitées, voire inexploitées. « D'un côté nous avons un climat plus que favorable pour le développement de l'agriculture de montagne, un potentiel forestier des plus riches du pays, des gisements d'or, de cuivre, de feldspath, d'étain, d'argile, et de l'autre, le chômage qui ronge la jeunesse jusqu'à l'os », s'insurge Mohamed Lamine, un jeune ingénieur en aménagement rural, au chômage depuis 2007, qui n'a pas manqué de soulever un autre problème à l'origine du blocage de plusieurs projets d'investissement à même d'être pourvoyeurs de centaines de postes de travail. Le problème est lié au foncier industriel et agricole dont plusieurs dossiers d'attribution n'ont toujours pas fait l'objet de régularisation, et ce depuis des années.


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