Les citoyens reprochent aux autorités locales de fermer les yeux sur l'occupation illégale des trottoirs par les automobilistes, qui y stationnent et les commerçants qui vident leur local pour étaler leurs marchandises sur les trottoirs de leur magasin. Cette pratique, qui touche pratiquement tous les quartiers de Blida, prive les citoyens d'un espace sécurisé, car les chaussées de Blida ne sont pas très sûres, elles aussi. « Le trottoir est un espace qui appartient aux piétons, ni les automobilistes ni les cyclistes ni les commerçants n'ont le droit de l'utiliser », réclament les citoyens qui n'ont pas encore baissé les bras devant le laisser-aller général. Sur l'avenue, qui mène au marché Guessab par exemple, pratiquement tous les commerçants étalent leurs marchandises sur les larges trottoirs : électroménager, mobylettes, bicyclettes, fruits et légumes, vêtements… Certains mécaniciens-autos, des électriciens, des cyclistes ou des tôliers investissent aussi les trottoirs pour s'adonner à leur métier. Les commerçants interrogés dénoncent « le commerce informel », responsable de l'occupation illicite des trottoirs. Les jeunes vendeurs à la sauvette rappellent que les commerçants aussi, sortent leurs marchandises sur les trottoirs. Devant les versions contradictoires des uns et des autres, les piétons, à leurs risques, empruntent les chaussées où des fous du volant font leur numéro. Avec la rentrée des classes, les dangers encourus par nos enfants seront multipliés. Le nouveau code de la route qui verbalise les piétons qui empruntent la chaussée, est sans doute, l'occasion pour réorganiser nos villes.
