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Secteur de l'habitat dans la ville de Djelfa : Tant qu'il y aura des logements…
Publié dans El Watan le 12 - 08 - 2010

Une métamorphose remarquable d'ailleurs par tous ceux l'ayant visité ou traversé. Ici, bien sûr, les uns se flattent du changement opéré en l'assimilant même au développement.
Pour les autres, cet effort de croissance a été mal centré n'ayant agi que sur le gabarit de la ville, lequel a entraîné un excèdent de population sans valeur ajoutée. En parallèle, l'industrie, le secteur considéré comme le plus générateur d'emplois, est restée fidèlement marquée par son légendaire immobilisme. La situation en matière d'emploi est donc passée du seuil de précarité au déclin. Forcément ! Du moment que l'équation économique semble définie par des valeurs inversement proportionnelles : une population sans cesse croissante et le niveau d'emploi presque invariablement le même. En effet, les constructions de logements en tout genre, social, LSP, évolutifs vont bon train à Djelfa et ce, au détriment (relativement) du reste des communes au nombre de 36. Ceci, bien sûr, attire de partout les « sans-logis ». On n'arrête pas de construire des milliers de bâtiments à usage d'habitation. De loger et de reloger, comme si dans cette ville tout le monde dormait à la belle étoile ! Et ce, depuis une dizaine d'années.
Ce qui a fait de cette ville l'exemple typique du gigantisme des mégalopoles. Preuve qu'elle se situe au rang de première commune nationale du point de vue des réalisations en logements. Sa population est passée de 100 000 habitants à 300 000 en l'espace de 3 ans seulement ! Justement, à propos d'étoile. Plutôt de la « bonne étoile » pour bon nombre de cas, on recense au jour d'aujourd'hui près de 2261 relogeables dans le registre de la résorption de l'habitat précaire. Sans compter ceux ayant déjà été relogés au même titre et qui se comptent par milliers. Normal depuis qu'il est admis que pour obtenir un logement, il suffit simplement de construire un taudis à l'emporte-pièce, au nez et à la barbe d'élus locaux et autres autorités locales aux antipodes de l'ordre public urbanistique, et attendre patiemment le passage de la commission de recensement !
Si bien que cette formule magique d'être assuré pour les « bâtisseurs de la nuit » de figurer sur une liste de bénéficiaires sans passer par le redoutable tamis de la commission d'attribution de logements sociaux, est devenue une sorte de sésame. Il suffit donc d'un taudis quelquefois de 1,5m de façade et le tour est joué. Et il s'en trouve souvent que ce même taudis est cédé plusieurs fois entre les fraudeurs au prix insensé de 7 à 10 millions de centimes (déclaration faite par des officiels). Une véritable bourse informelle de l'immobilier est née depuis ces transactions interlopes. D'autre part, il y a plus de 33 000 demandes dans l'habitat social ! Faites le compte ! Inutile d'en dire sur ce que cela signifie en termes de contradictions dans la politique de développement et en termes de retombées sociales : déstabilisation des programmes de fixation des populations rurales par l'incitation à l'exode rural ; paupérisation de la catégorie sociale d'origine rurale qui vivait tranquillement du produit de son cheptel et de ses revenus agricoles et qui se retrouve subitement confrontée à la dure réalité du chômage en milieu urbain parce que sans d'autres compétences que celle de labourer des terres et d'élever du bétail, des protestas en cascade pour l'acheminement de l'eau, de l'électricité, etc. Et c'est ainsi que l'on crédibilise la gourbisation en la considérant de surcroît comme un stimulant à la concrétisation du programme du logement du Président. D'où, naturellement, une propension à la banalisation du crime par l'émergence de maux sociaux tels que la mendicité, la prostitution à ciel ouvert, le trafic de drogues et surtout la démence, etc. Chaque jour, c'est un cauchemar qui traumatise la population autochtone. Le centre-ville qui n'en peut plus en raison de son espace trop resserré, accueille régulièrement un carrousel de voitures et une masse d'individus défilant en cortèges.
Ce qui en résulte est simplement intenable. Djelfa étouffe sous la pression incessante de ses pensionnaires diurnes. Les nerfs sont mis à rude épreuve. La police a beau multiplier ses effectifs au niveau des carrefours, rien n'y fait ! Que ce phénomène soit observé dans la capitale ou dans une ville de la même taille, la situation passerait pour presque compréhensible, mais qu'une ville de l'intérieur du pays subisse les désagréments d'une congestion jamais enregistrée auparavant, suscite bien des interrogations, voire même de l'inquiétude à très court terme. La ville accueille plus de 4000 véhicules par jour pour la plupart déferlant des 35 communes, sans compter ceux de passage, car Djelfa a aussi la particularité d'être une rocade qui plus est située sur la RN 1. Tôt le matin, le centre-ville est littéralement assailli et l'incivisme aidant, cela se traduit par une panoplie d'infractions au code de la route, ponctuées des empoignades et des rouspétances avec les agents de l'ordre public. Mais le clou de cette foire demeure sans conteste ces « engins roulants non identifiés » qu'on appelle fièrement des bus et que certains transporteurs peu enclins aux conditions minimales en matière de circulation récupèrent en toute impunité des wilayas où là, par contre, les normes de viabilité mécanique et les règles sur l'environnement sont drastiquement appliquées.
En plus du danger qu'ils représentent pour le piéton en raison de leur vétusté, ces engins polluent au quotidien l'espace urbain en dégageant un volume impressionnant de gaz brûlés. Et à ce décor, il ne manquait plus que ces femmes venues de nulle part, des diseuses de bonne aventure et ces mendiants et malades mentaux déambulant jour et nuit dans les rues faisant planer un danger réel, notamment sur les écoliers. Passons sur les nouveaux maîtres de la chaussée qui, armés de gourdin, rackettent les automobilistes au su d'une municipalité sourde. Passons aussi sur les trottoirs que les commerçants et cafetiers en surnombre squattent sans frais en mettant à mal le déplacement des piétons affairés. Les cafés pullulent au point qu'entre deux cafés se trouve un autre café ! C'est simple, il arrive souvent qu'il y ait des bouchons humains. Passons et passons sur… En tout cas, la ville ne respire que tard le soir non sans réserver son lot d'agressions. Mais la délinquance à Djelfa est à elle seule une autre histoire !


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