L'importation de médicaments a connu une nette baisse au cours du premier semestre 2010 comparativement à la même période de l'année 2009, soit une baisse de 23%. Si la facture à l'importation des médicaments était de 915,78 millions de dollars au premier semestre 2009, elle a atteint les 698,34 millions de dollars au premier semestre de l'année en cours. Ce qui explique, en fait, les importantes ruptures de stock de médicaments enregistrées au courant de cette année que ce soit dans les hôpitaux ou en officines. Il s'agit bien de produits essentiels utilisés principalement en milieu hospitalier. La lettre de crédit imposée par la loi de finances complémentaire 2009 est une des raisons de ces ruptures de stock, notamment au niveau de la PCH à laquelle s'ajoutent les retards accusés dans la signature des programmes d'importation par le ministère de la Santé. Une situation qui a contraint le gouvernement à importer en urgence des médicaments destinés aux malades chroniques introuvables sur le marché depuis des mois. Soit une quantité de 14,395 tonnes qui a coûté une somme de 230 milliards de centimes. Un autre lot de médicaments arrivera dans les prochains jours, selon le ministre de la Santé, Djamel Ould Abbès, qui a imputé ces ruptures à la désorganisation au niveau de la PCH. Première mesure prise : bloquer les nouveaux enregistrements de médicaments jusqu'à nouvel ordre et la constitution des stocks de médicaments pour une durée de six mois au lieu de trois mois. Chose qui reste pour le moment difficile à réaliser avec la lettre de crédit puisque ni la PCH ni les importateurs privés n'ont pu assurer un stock de trois mois au courant de cette année.
