A la recherche d'un certain Boumekrach, intoxicateur alimentaire de masse, l'inspecteur Taha et son apprenti sont aux portes d'Alger, mais leur Maruti s'est fait arrêter par un policier inflexible qui ne veut rien savoir, pas même l'heure du f'tour. Au moment où l'inspecteur Taha a sorti son arme de service, un homme en civil a accouru vers lui, les bras s'agitant dans l'air : Inspecteur ! C'était la caméra cachée. L'ENTV, la télévision !! L'inspecteur a regardé l'homme, puis le policier, qui s'est mis à rire craintivement : Caméra cachée, inspecteur, ENTV, la télé, on vous a eu... L'inspecteur a mis du temps à accepter l'idée que l'ENTV vienne ajouter de la confusion à des barrages déjà impopulaires. Mais il a rangé son arme. Cette séquence n'ayant pas été diffusée, l'inspecteur ayant cassé toutes les caméras, les enquêteurs sont remontés dans leur Maruti. Au moment de repartir, le faux policier s'est approché de la vitre : Dites-moi inspecteur, c'est normal qu'un inspecteur de la brigade alimentaire soit armé ? Vous ne savez pas ce que les gens sont prêts à faire pour manger ou vendre à manger. La voiture a démarré en trombe. J'y ai vraiment cru, inspecteur. N'offre plus jamais de thon. Les policiers aussi sont corrompus..., tente de se justifier l'apprenti. C'est pas pour ça. Offre leur de la semoule la prochaine fois, c'est moins cher. La circulation est fluide. L'autoroute de Ben Aknoun, puis la petite descente, lisse et belle du Club des Pins. Le temple du pouvoir. L'apprenti est ému et s'est légèrement redressé : Inspecteur, quand je pense à tout ce qu'il y a de bon à manger ici. Le gendarme en faction s'est approché de la voiture des enquêteurs et l'a longuement regardé : Vous voulez entrer au Club des Pins avec ça ? … A suivre
