Le ministre de la Justice insiste sur la fourniture de services de qualité aux citoyens    De nouvelles plate-formes pour une meilleure prise en charge des préoccupations des citoyens    Un terroriste abattu et des armes récupérées à Médéa    Une mission d'information provisoire de l'APN effectue une visite dans la wilaya    L'appréciation du dinar algérien passe par l'accroissement de la production et de la productivité    La Hongrie bloque l'octroi de 2 milliards d'euros de l'UE    « L'Occident s'est engagé sur la voie du suicide collectif »    Le ministre espagnol des Affaires étrangères exige un cessez-le-feu permanent dans la bande de Gaza    À Istanbul, une manifestation a été organisée à l'occasion de la visite de Steinmeier    Mondiaux du 20 km/marche : Le tandem algérien Aloui-Azzi 56e au relais-mixte    La JSES bat l'OMA et se rapproche du dernier carré    Championnat d'Afrique de volley : Le WAT termine neuvième    Saisie de plus d'un quintal de viande rouge    Une bande de trafiquants de psychotropes neutralisée    Rebondissement dans l'affaire de la famille de l'ex-gendarme menacée de se retrouver à la rue    « Occupation française et résistances dans le Sud-Ouest algérien »    En hommage au moudjahid Ibrahim Ag Abekda    Le 6e Festival du rire «Algé'Rire» s'ouvre le 30 avril    El Bayadh : décès du moudjahid Guendouzi Mâamar    Boughali rencontre à Mascate les ministres omanais des Transports et de l'Energie    Le ministre de la Santé insiste sur la "transparence" et la "rigueur" dans l'élaboration du cahier des charges concernant les équipements médicaux    Championnat d'Afrique des clubs vainqueurs de coupe de handball (quarts de finale dames): Le HCBC El Biar éliminé par Petro Atlètico    Championnat d'Afrique des clubs vainqueurs de coupe de handball: l'Espérance de Tunis en demi-finale    Ecole des cadets de la Nation de Blida: une formation scientifique de haut niveau et des succès consécutifs    Sidi Bel Abbes : transformer le théâtre universitaire en un produit commercialisable    Violation du droit international au Sahara occidental : les Sahraouis de France appellent à protéger les civils    Air Algérie: une nouvelle offre dédiée aux familles algériennes pour les vacances d'été    Justice: Tabi souligne l'importance de maîtriser la numérisation    Match USMA/RS Berkane: la décision de la CAF attendue au plus tard mercredi    Avant-première à Alger du documentaire "Ag Abkeda Soleil de N'Ajjer"    Coupe d'Algérie (1/2 finale-MCA-CSC): un plan pour détourner le trafic automobile autour du complexe olympique Miloud Hadefi d'Oran    Ghaza: plusieurs martyrs et des dizaines de blessés au 200e jour de l'agression sioniste    Hadj: reprise mardi de l'opération de réservation de billets pour les hadjis voyageant avec l'ONPO    Plus de 50 % des périmètres agricoles du pays raccordés au réseau électrique    Le président de la République regagne Alger    L'Algérie participe au 38e Salon international du livre de Tunis    Témoignage. Printemps Amazigh. Avril 80        L'ORDRE INTERNATIONAL OU CE MECANISME DE DOMINATION PERVERSE DES PEUPLES ?    Le Président Tebboune va-t-il briguer un second mandat ?    L'imagination au pouvoir.    Le diktat des autodidactes    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    Pôle urbain Ahmed Zabana: Ouverture prochaine d'une classe pour enfants trisomiques    El Tarf: Des agriculteurs demandent l'aménagement de pistes    Ils revendiquent la régularisation de la Pension complémentaire de retraite: Sit-in des mutualistes de la Sonatrach devant le siège Aval    Coupe d'afrique des nations - Equipe Nationale : L'Angola en ligne de mire    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Des dates, des hommes et des questions
Publié dans El Watan le 03 - 09 - 2020

Après l'annexion par Abd al-Aziz ben Abd al-Rahman Al Saoud des Lieux Saints qui appartenaient à la dynastie des Hachémites depuis le VIIe siècle jusque-là, Rachid Rida devient le défenseur acharné des bédouins nomades du plateau de Najd, car il voyait en eux cette chance de dominer le monde musulman, comme il l'espérait. Chakib Arslan, Hassan El Benna et Michel Aflak, des années 20-30-40' ne diffèrent pas d'El Karadaoui et Mohamed El Ghazali des années (80-90-2000').
En ce sens, l'idée de la supériorité religieuse des Arabes sur les peuples musulmans est également pour eux presque comme une sentence divine qu'il ne faut pas discuter. Mohamed El Ghazali avait séjourné durant longtemps en Algérie. Il était connu bien déjà avant comme étant un fervent défenseur des Frères musulmans.
Un personnage très controversé par les intellectuels, surtout après sa fatwa contre la laïcité, qui alla jusqu'à justifier l'assassinat, en 1992, de l'intellectuel Farag Foda, qui avait décrit de quelle manière les coptes sont discriminés en Egypte, prétextant que «si le gouvernement peine à condamner les apostats, n'importe qui peut se charger de le faire». Durant son séjour en Algérie, Mohamed El Ghazali avait poussé l'outrecuidance dans ses idée chauvinistes jusqu'à ce qu'il confondait ses fantasmes avec les vérités absolues. Son comportement vis-à-vis de Mohamed Arkoun et ses déclarations quant à l'enterrement de Kateb Yassine en sont l'illustration parfaite du personnage qu'il était et de ce qu'il voulait faire de l'Algérie.
Pour rappel/information
Mohamed Arkoun est un islamologue algérien connu et reconnu partout dans le monde, sauf dans son pays ! Il a été chassé par Mohamed El Ghazali et ses adeptes algériens en pleine conférence lors d'un séminaire à l'hôtel Aurassi (Alger) en 1980. Et pour l'histoire, voilà donc comment l'un des défenseurs de l'islam malékite de nos ancêtres a été humilié dans son propre pays, au vu et au su des autorités algériennes de l'époque, qui ont laissé faire afin de livrer officiellement l'Algérie aux idéologues de l'islam politique. Ce jour-là, Arkoun avait pleuré en confiant à des proches que l'Algérie est vraiment en danger, et Mohamed El Ghazali l'Egyptien était tout content de réussir sa mission d'endoctrinement en Algérie.
Djamel Abdel Nasser et Saddam Hussein avaient usé de l'idiologie de Rachid Rida et de son adepte Chakib Arslan à des fins de pouvoir. Ils avaient berné leurs peuples en usant à l'excès du sentiment de fierté d'être arabo-musulman, à la manière comme si toute autre fierté d'appartenir à telle ou telle autre civilisation ne serait d'aucune utilité ni pour la vie et encore moins pour l'au-delà. Toute une ruse politico-religieuse qui n'en était en fait que pour façonner des peuples qui ne verront leur salut qu'à travers le Zaïm.
Et bien avant déjà, Napoléon a usé de cette idéologie pour soustraire les pays arabes et nord africains de l'Empire ottoman. Histoire de diviser pour régner. Napoléon voulait créer des Zaïm-Don Quichotte et des peuples qui vivraient repliés juste sur leur ancienne grandeur et qui n'attacheraient aucune importance au progrès des sciences et des technologies qui pourrait éveiller en eux l'instinct de vouloir vivre libres comme dans les pays civilisés. L'empereur avait réussi dans sa stratégie, et comme preuve, Nasser n'a pu tenir avec sa fanfaronnade en 1967 que six jours de guerre face à Israël qui détruit son armée, celle de la Syrie, du Liban et de la Jordanie. Et Saddam Hussein a fini par être pendu le jour même du sacrifice du mouton de l'Aïd El Kebir, sans qu'aucun adepte de cette idéologie de malheur ne lève le petit doigt, y compris l'Algérie du colonel Chadli, hormis l'expression hypocrite de l'ENTV, «Wa lakad abbaret El Djazaïr âan inchighaliha el âamik», dans le sens «Cachez-moi cette honte que je ne saurai voir !»
Des dates et des personnes, et la majorité qui n'avait pas raison
Qui dit Ben Bella, Boumediène, Chadli, Bouteflika, dit nationalisme arabe. Sinon aussi et successivement : populisme pour le premier, coup d'Etat et ego surdimensionné pour le deuxième, ignorance et abêtissement du peuple pour le troisième, et enfin, intrigues, népotisme, corruption, clochardisation et bédouinisation de la société pour le quatrième.
Sinon aussi, ce qu'on a toujours voulu qu'on retienne de Messali Hadj, c'est tout juste le PPA, le MTLD et le nationalisme. Mais ce qu'on ne veut pas qu'on dise de lui, c'est qu'il a été influencé par l'idéologie de Chakib Arslan, qu'il a rencontré au congrès islamique et panarabe organisé en 1931 à Jérusalem. Et que des militants nationalistes, qui voulaient d'une Algérie algérienne, avec ses diversités politiques, culturelles et religieuses, ont été expulsés en 1949 du parti MTLD. Et au moment où le FLN a réussi à rassembler tous les Algériens en 1954, il avait créé le MNA pour contrecarrer le FLN/ALN. Et pour l'Histoire, les affrontements étaient très violents. Plus de 4000 morts rien qu'en France. Et l'Histoire retiendra que la majorité des Algériens avait soutenu le paternalisme politico-religieux de Messali jusqu'au déclenchement de la Révolution en 1954 par les six fondateurs du FLN.
La majorité n'avait pas raison avant 1954
Ben Bella était l'un des Historiques, comme il était aussi le premier Président algérien après l'indépendance. Mais, il faut dire aussi qu'il était sous l'emprise de Djamel Abdel Nasser en pleine hystérie du panarabisme. La majorité des Algériens avait applaudi Ben Bella et le groupe des frontières auquel il s'était associé contre-nature pour devenir Président. La majorité n'avait pas raison de soutenir l'illégitimité du pouvoir en 1962...
Boumediène avait dit tout haut à la France de Giscard d'Estaing que le pétrole Algérien est rouge parce qu'il est mélangé au sang des Chouhada. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, mais Boumediène ne connaissait peut-être (?) presqu'aucun chahid ou chahida ayant combattu armes à la main au maquis, du moment qu'il était aux frontières durant toute la période de la Révolution, et n'a donc jamais dirigé des batailles contre les Français, pour en connaître, comme l'avaient fait Amirouche, Si El Houas, Bouregaâ (encore en vie), etc.
La majorité des Algériens avait accepté le coup d'Etat contre un Ben Bella pourtant très populaire de 1962 à 1965. Cette même majorité avait applaudi par la suite le «socialisme spécifique» de Boumediène qui a fait de l'Algérie un géant aux pieds d'argile. Des villages agricoles destinés beaucoup plus pour casser les structures sociales originales du pays – afin d'homogénéiser les populations à des fins plutôt de jacobinisme – que pour l'autosuffisance alimentaire et l'exportation.
Des usines clé en main gérées par des personnes affectées à partir des kasmas FLN qui ont fini par dégoûter l'élite et la compétence, qui s'exila pour fuir une Sécurité militaire (SM) au service de quelqu'un qui ne tolérait aucune opposition à ses décisions. Conclusion : la majorité n'avait pas raison de soutenir la gestion centralisée.
La majorité retient de Chadli le Makam Echahid, la mosquée de Constantine et les événements du 5 Octobre 1988. Au lendemain de cesdits événements, cette même majorité (FLN) était sortie pour blanchir et vénérer encore celui qui devait au moins démissionner à défaut d'être jugé pour les 500 morts en quelques jours. Mais d'autres retiennent plutôt que Chadli était celui qui a ramené Mohamed El Ghazali, à qui il a offert l'Algérie pour l'abêtissement des personnes par une idéologie jamais connue en Algérie avant 1962. Une idéologie ayant fait fuir l'élite et produit des terroristes qui ne juraient que de tuer les laïcs, les artistes, les intellectuels, les journalistes, les femmes non voilées ; bref, disons tous ceux qui respirent l'Algérie algérienne. Et pour rappel/information : il y a eu plus de 200 000 morts ! Conclusion : La majorité n'avait pas raison de voter (ex-FIS) en 1991.
Finalement, tout porte à croire qu'une intelligence diabolique et aux méthodes sournoises a programmé l'atterrissage d'idéologues véreux en Algérie afin de continuer l'œuvre de Djamel Abdel Nasser qui a commencé juste après l'idée de la «primauté du politique sur le militaire et de l'intérieur sur l'extérieur». L'Histoire retiendra que Chadli a ouvert les portes du pays et ses bras pour accueillir une taupe de la secte des Frères musulmans, sur qui il a fermé les yeux, jusqu'à pousser l'outrecuidance dans ses extravagances et de déclarer un jour que Kateb Yassine avait des tendances communistes et ne devait pas être enterré en Algérie, terre d'islam. De braves journalistes courageux avaient dénoncé l'insolence, mais la majorité s'est tue. Conclusion : la majorité a perdu la raison... Sinon la dignité !
Bouteflika n'a jamais connu l'Algérie jusqu'à 1962. La majorité l'avait vénéré jusqu'à ce que le hirak surgisse du néant, comme le Big Bang. Président d'honneur du FLN (versions : Benflis, Belkhadem, Saadani, Ould Abès, zitouni, Bouchouareb). Ses courtisans ont tout fait pour que l'on retienne de Bouteflika qu'il était un grand moudjahid, lui qui n'avait jamais tiré une seule balle contre l'ennemi. Un don de Dieu pour l'Algérie, voire l'équivalent à Sidna Ibrahim (qssSl) pour Zitouni, ou Mohamed (saas) pour Bouchouareb. Grave !
Beaucoup d'intellectuels et de démocrates ont cédé à la tentation. Postes alléchants et argent sale, pendant que Benchicou croupissait en prison pour avoir dénoncé l'imposture. Et à propos, serait-il loisible pour l'auteur de Bouteflika l'Imposture de demander les dommages et intérêts maintenant que tout le monde s'accorde à dire que Bouteflika a ruiné le pays ? La majorité n'avait pas raison.
Bouteflika a pris le pouvoir par la force avec Ben Bella et Boumediène. Il a renversé Ben Bella avec Boumediène. Poursuivi par la Cour des comptes, il a violé à plusieurs reprises la Constitution, a généralisé la corruption, comme il a constitutionnalisé le népotisme et l'incompétence. Bref, il a dénudé l'Algérie...
Conclusion
Ceux qui veulent la disparition du peuple algérien par son assimilation/dissolution savent maintenant qu'ils ont échoué dans leur mission conspiratrice. Tout comme en 1954, le 22 février 2019 a produit et promet encore de produire des Hommes de la trempe de ceux qui ont été assassinés pour leur intelligence et leur amour pour l'Algérie d'abord.
Aux Algériens donc de choisir entre les illusionnistes manipulateurs d'idéologies de sectes, qui ont fait le malheur même de leurs propres peuples, pourtant prédisposés culturellement pour les appliquer, et qui se retrouvent actuellement dans l'archaïsme et des guerres civiles destructrices, ou bien de suivre la voie de nos clairvoyants révolutionnaires qui ont fait renaître leur peuple des cendres comme un Sphinx et qui avaient influencé même d'autres peuples pour se libérer. Nos ancêtres ont toujours été guerriers et intelligents. Abane, Ben M'hidi, Mohamed Arkoun, Kateb Yassine, pour ne citer que ceux du présent article.
Les slogans des jeunes du hirak populaire en sont une preuve concrète d'une descendance parfaite, comme le voulaient nos Martyrs. Sans chauvinisme ni racisme et/ou arrière-pensées, mais, la réalité est là pour témoigner de la grandeur de ce peuple. La différence du peuple algérien par rapport à ceux que des taupes idéologiques et despotes veulent l'identifier résident dans l'intelligence à faire démarrer une Révolution. Si les armes devaient retentir en 1954, (Silmiya-wihda), pacifisme et union sont les mots d'ordre aujourd'hui. Voilà la différence par rapport aux Révolutions dites arabes, qui terminent par des bains de sang partout et des exodes. L'Occident et l'Orient le savent ! Et les adeptes d'idéologies de malheur le savent aussi. Et ceux qui savent ont déjà tout compris...
Karim Tabou, Fodhil Boumala, ou n'importe quelle personne du hirak semblent s'inspirer de Abane, de Ben M'hidi, de Kateb Yassine et de Mohamed Arkoun. Mokri, Belkhadem, Naïma Salhi, Lakhdar Ben Koula, Nourdine Khetal, Boulaarouk, Oussama wahid, etc. semblent plutôt chercher une tutelle saoudo-emaratou-égypto-turque pour rester esclaves à tout jamais de ceux qui sont fiers d'être à la solde des Américains. Quant au pouvoir, la force et la sagesse du peuple l'obligeront bien un jour à choisir son camp. Amen ! 

Par le Dr Madjid Akkouche (retraité)


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.