Le suivi efficace des droits humains doit occuper une place centrale dans le cadre du maintien de la présence de la mission de maintien de la paix onusienne au Sahara occidental, territoire sous contrôle marocain depuis 1975, et dans les camps de réfugié(e)s sahraoui(e)s en Algérie. C'est ce qu'a déclaré l'organisation non gouvernementale Amnesty International, dans un communiqué rendu public jeudi. «Tant les autorités marocaines que le Front Polisario se sont rendus responsables à plusieurs reprises d'atteintes aux droits humains et de violences dans le cadre de la querelle territoriale qui les oppose depuis plus de 40 ans. Nous demandons au Conseil de sécurité de l'ONU (ndlr, Organisation des Nations unies) de renforcer la présence de la mission de maintien de la paix dans la zone en ajoutant un volet consacré aux droits humains à son mandat», a déclaré la directrice régionale adjointe du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d'Amnesty International, Amna Guellali. Et d'ajouter : «Un mécanisme totalement indépendant et impartial au sein de la mission de maintien de la paix de l'ONU, doté du mandat et des ressources nécessaires pour effectuer un suivi efficace et constant des atteintes aux droits humains commises au Sahara occidental et dans les camps de Tindouf, permettrait de veiller à ce que la mission ne ferme plus les yeux sur les atteintes aux droits humains persistantes.» Le 28 octobre, le Conseil de sécurité de l'ONU doit voter sur le renouvellement du mandat de la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (Minurso), qui ne comprend pas jusque-là de volet consacré aux droits humains. Advertisements