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L'impact sur les ménages et les entreprises
Chute de la valeur du dinar
Publié dans El Watan le 22 - 12 - 2020

Le dinar, qui a déjà perdu plus de 10% de sa valeur durant les années précédentes, poursuit sa dégringolade en cette fin d'année et se détériorera de 5%, selon les estimations du ministère des Finances.
Avec la dégradation de plusieurs paramètres macroéconomiques de l'économie algérienne, la monnaie nationale n'a pas pu résister plus et elle a entamé une baisse accélérée qui pourrait engendrer des conséquences lourdes sur les entreprises mais aussi les ménages, qui seront appelés à adopter d'autres modes de consommation plus austères.
Le dinar, qui a déjà perdu plus de 10% de sa valeur durant les années précédentes, poursuit sa dégringolade en cette fin d'année et se détériorera de 5%, selon les estimations du ministère des Finances, durant les années à venir, si la situation économique du pays ne s'améliore pas.
Le glissement de la monnaie nationale s'est accéléré dès le début de ce mois de décembre sur le marché officiel, en battant des records. L'euro s'échangeait à la vente à 158,47 DA le 8 décembre et à 159,12 DA une semaine plus tard.
Le 17 décembre, l'euro passe la barre des 160 DA, et atteint en même temps les 132,22 dollars. La baisse du dinar s'est poursuivie encore hier pour atteindre 161,80 euros.
Sur le marché parallèle, l'effervescence s'est faite tout de suite ressentir, puisque les taux de change ont repris à la hausse, notamment avec les rumeurs sur l'ouverture éventuelle des frontières.
Ainsi, dès la fin du mois de novembre, la monnaie européenne a regagné la barre des 200 DA et grimpe encore pour atteindre les 213 DA pour un euro au début de la semaine en cours, et il est prévu qu'il atteigne des records dans les mois à venir.
Certains experts n'écartent pas un niveau de 240 DA, voire plus, au début de l'année prochaine sur le marché parallèle.
Pour expliquer les raisons de cette dépréciation, une source de la Banque d'Algérie a qualifié ce recul de «naturel», du fait qu'il est lié à l'évolution de certains paramètres de l'économie nationale.
Elle a évoqué, entre autres, «la régression importante des prix des hydrocarbures», ce qui a impacté directement les recettes de l'Etat. Mais il y a aussi la hausse des dépenses publiques à laquelle les autorités financières doivent faire face.
Pour répondre à cette équation, les autorités ont opté pour la dépréciation de la monnaie, comme levier pour remédier au déficit budgétaire de l'Etat et diminuer le choc des grands équilibres financiers du pays.
Selon la même source, un autre paramètre a aussi favorisé cette chute de valeur, notamment face à la monnaie européenne. Il s'agit de la dépréciation du dollar américain face à l'euro, et comme la majorité des échanges commerciaux de l'Algérie s'effectuent en dollars, le dinar est aussi impacté par ces fluctuations.
Sur ce dernier point, le consultant en management, Mohamed Saïd Kahoul, mentionne également la même idée, par le fait que le flux des échanges de l'Algérie en dollars impactent directement la valeur du dinar quand l'euro s'apprécie face au billet vert.
Il Faut maîtriser la hausse de l'inflation
Revenant sur cette dépréciation ou glissement de la valeur du dinar entamée par la Banque d'Algérie, M. Kahoul a estimé que c'est une action «bien voulue» pour faire face au manque des recettes en dinars.
D'ailleurs, même le FMI l'a recommandé fortement aux autorités financières du pays depuis longtemps, mais elles ne l'ont pas pris en considération car «il y avait assez de manne financière».
Selon lui, les politiques économiques de l'Etat «sont faites de travers», car cette dépréciation aurait dû être entreprise depuis plusieurs années.
Ainsi, le consultant en management a estimé qu'avec la baisse des recettes, l'Etat sera amené à déprécier la valeur du dinar à fin d'obtenir l'augmentation des recettes provenant des taxes, telles que la TVA et les taxes douanières.
Ce qui va provoquer la baisse de la consommation. Par ailleurs, il a indiqué que cette situation ne va pas trop inquiéter les pouvoirs publics, car les produits à forte nécessité resteront subventionnés par l'Etat.
S'agissant de l'impact sur les importations, M. Kahoul a expliqué que les produits destinés à l'industrie «ne sont pas soumis à la taxe additionnelle», qui touche les produits finis destinés à la revente en l'état, donc les investissements ne seront pas très impactés par ces taxes. Toutefois, ils auront à faire face à la variation du taux de change.
Néanmoins, notre interlocuteur voit dans cette dépréciation une opportunité pour les entreprises de production, qui seront appelées à innover dans leur mode de gestion afin de s'adapter à la nouvelle situation.
Cependant, le seul risque qu'encourt cette opération de dépréciation est «la perte de contrôle de la part des autorités sur l'inflation, qui sera engendrée par la dépréciation», a souligné M. Kahoul. A ce propos, il a mentionné que l'Etat doit à un moment «stabiliser la valeur du dinar pour donner de la visibilité aux investisseurs».
Les effets de cette dépréciation sur les ménages commencent déjà à se faire sentir avec une inflation qui touche plusieurs produits et qui risque de s'élargir à une grande partie des produits non subventionnés.
Dans ce cas, les ménages algériens, qui sont déjà confrontés aux conséquences de la crise sanitaire (chômage et diminution des revenus), seront appelés à faire attention à leur mode de consommation et de ne plus dépenser comme durant les années précédentes.
La hausse prévue du pouvoir d'achat peut aussi conduire à des tensions sociales auxquelles les pouvoirs publics ne pourront pas faire face, malgré les transferts sociaux.
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