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Skikda : Les habitants des agglomérations ont froid à Ouled Hbaba Zones d'ombre dans les wilayas de l'est : Des populations sans eau, ni gaz, ni routes
Entre les discours officiels, les opérations de recensement, les démarches bureaucratiques et les promesses électoralistes, des populations des régions éloignées des chefs-lieux des communes ou montagneuses dans plusieurs wilayas de l'Est continuent de souffrir pour un jerrycan d'eau et une bonbonne de gaz, sans parler de l'électricité et de l'état désastreux des routes . Ce dossier ne représente qu'une petite partie de ces souffrances relevées dans trois wilayas.
Perchée à plus de 1 200 m d'altitude, la commune d'Ouled Hbaba reste connue pour ses hivers rigoureux. D'ailleurs, c'est dans cette région que s'annoncent les premiers flocons de neige dans la wilaya de Skikda et que le froid se fait solidement présent. Dans cette ambiance glaciale, des centaines de familles des agglomérations secondaires d'Ouled Hbaba continuent de subir les affres du froid et les fluctuations du marché de distribution des bonbonnes de gaz butane. C'est du moins ce que rapportent les habitants de Aïn Slamate et ceux d'El Guanzouaâ, qui comptent parmi les plus grandes agglomérations de la commune et qui rêvent, en 2020, d'être raccordés au réseau du gaz naturel et de se chauffer. Tout simplement! Les habitants de ces deux agglomérations et d'autres encore, comme ceux d'El Ghrazla, laissent comprendre qu'ils trouvent du mal à disposer d'une bonbonne de gaz. Ils en témoignent : «Les habitants de Aïn Slamate, à titre d'exemple, ne sont pas suffisamment alimentés pour combler leurs besoins, surtout en cette période. Ils se retrouvent souvent contraints de passer des heures d'attente pour espérer bénéficier d'une bouteille de gaz». D'autres vont jusqu'à affirmer que cette situation serait due à la concurrence déloyale que leur imposeraient les propriétaires de poulaillers implantés dans la région. «Les dépositaires préfèrent plutôt vendre leurs bonbonnes de gaz à ces propriétaires aux dépens des citoyens», disent-ils et d'avancer que la bonbonne de gaz est cédée aux citoyens au prix de 220 DA, contre les 260 DA proposés par les propriétaires des poulaillers, chose qui encouragerait, selon eux, les dépositaires à privilégier d'abord ces derniers. Approché à ce sujet, Hamid Djedaoua, l'un des adjoints au maire d'Ouled Hbaba tiendra à préciser que la commune est suffisamment alimentée en gaz butane. «Le quota qui nous est alloué par Naftal à raison de 210 bouteilles de gaz butane chaque deux jours demeure amplement suffisant. La commune dispose également de trois dépositaires qui restent en mesure d'assurer la bonne distribution de ce quota», soutient-il. Il reconnaîtra, cependant, que la forte demande qu'enregistre cette énergie durant la saison hivernale crée parfois des perturbations dans la distribution. Les citoyens, eux, se disent fatigués par cette situation qui se répète chaque hiver. Ils estiment qu'il est temps que cesse leur souffrance et demandent d'être raccordés au réseau de gaz naturel, tout comme les 385 habitations du chef-lieu de la commune. Malheureusement, ils savent qu'ils risquent d'attendre encore de longues années pour voir cette demande aboutir. «Les pauvres habitants de l'agglomération El Melaâb, très proche du chef-lieu de commune, ont déboursé de leurs poches pour être raccordés au réseau du gaz naturel qui passe à quelques dizaines de mètres seulement de leurs demeures et cela fait déjà plus de sept mois qu'ils attendent. Combien d'années devrions-nous attendre, nous, qui sommes assez éloignés de ce réseau ?» expliquent-ils. Une éternité sûrement ! Advertisements