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Face aux défis, quelle riposte ?
Publié dans El Watan le 26 - 01 - 2021

La crise sociale frappe à nos portes. Elle risque d'être d'une extrême dureté, bien plus que celle de la décennie 80' dont elle emprunte diverses facettes, la plus manifeste étant la paupérisation de «l'Etat providence», à travers la chute de sa principale ressource qui est l'exportation des hydrocarbures.
Si aujourd'hui, grâce à un salaire, une pension ou quelques revenus tirés d'une activité informelle, les citoyens arrivent, quelque peu, à s'en sortir, au fur et à mesure que l'on s'engouffre vers l'année 2022, rien ne sera garanti, du moins dans les proportions actuelles.
Ce que les économistes appellent l'inflation s'installe doucement et solidement dans un contexte de limitation des ressources financières, de désarticulation de l'appareil productif public et privé, de crise sanitaire asphyxiante, des activités économiques et de maintien d'un anormal train de vie élevé de l'Etat.
Le tout dans une ambiance de cafouillage, voire de crise politique. Le plus évident des symptômes est sans conteste l'érosion des réserves de change, ce fameux matelas en devises, reliquat d'une manne de 1000 milliards de dollars, déposé dans des banques étrangères par le Président déchu.
Il avoisinait en 2013 les 160 milliards de dollars. L'ancien régime et l'actuel pouvoir y ont puisé démesurément pour combler les déficits budgétaires du pays et en parallèle ont recouru à la planche à billets.
En cinq années seulement, ont été sortis autour de 130 milliards de dollars en devises de la cagnotte et l'équivalent d'une trentaine de milliards de dollars en billets de banque algériens.
De ce fait, il ne reste plus aujourd'hui qu'une quarantaine de milliards de dollars en réserve pour faire face aux dépenses faramineuses prévues par la loi de finances pour boucler l'année 2021. Et répondre aux exigences d'une aggravation de la crise sanitaire. Pourquoi et comment le pays en est arrivé là ?
Depuis toujours, l'Algérie ne vit que grâce aux ventes des hydrocarbure à l'étranger et il suffit que les marchés mondiaux se retournent pour que le pays s'effondre économiquement. C'est là tout le drame de la mono-exportation et la malédiction du pétrole qui a fait oublier aux dirigeants algériens, depuis l'indépendance du pays, et singulièrement à partir de la décennie 80', que la richesse se crée d'abord par le travail productif.
L'essentiel a été raté : une économie productrice de biens et de services susceptible d'épargner au pays le recours systématique à l'importation et en mesure, bien entendu, de le doter d'un tissu industriel créateur d'emplois à une population très jeune et en augmentation rapide.
Pourquoi ce grand ratage ? Il est essentiellement politique : les dirigeants de ces quatre dernières décennies, en mal de légitimité démocratique, ont fait le choix dramatique de la rente distributive qui consiste en l'achat, à tout prix, de la «paix sociale» en vue de garantir la «stabilité politique» et «éloigner» toutes les contestations possibles de leur pouvoir.
Le summum a été atteint durant le règne de l'ex-Président déchu qui a consacré à cette politique le tiers des revenus tirés des hydrocarbures. Jusqu'au jour où tout a basculé : à travers le hirak, les Algériens ont exprimé leur refus que les richesses du sous-sol de leur pays soient utilisées essentiellement pour consolider des régimes antidémocratiques.
Ils ont dit non à l'achat de la «paix sociale», pis encore à l'arrosage des clans maffieux, corruptibles et corrompus. Il s'avère que la chute de Bouteflika n'entraîna pas automatiquement la fin de ces pratiques politiques et économiques.
Aucune réforme structurelle d'envergure ne vit le jour, les autorités en place se contentant de gérer un quotidien difficile, par tâtonnements et hésitations, dans un contexte d'aggravation de la pandémie du coronavirus, laquelle ne leur laisse pas beaucoup de marges de manœuvre.
La planche à billets tourne toujours en vue d'équilibrer des comptes financiers étatiques désarticulés, tandis que sont puisées sans retenue les dernières devises encore disponibles dans le «matelas» entreposé à l'extérieur du pays. 2021 sera certainement une année de grande inflation, de hausses souvent incontrôlées des prix, de pertes d'emplois, de rareté des créations de postes de travail.
Inévitablement, elle verra s'étendre la grogne sociale dont nul ne peut prévoir l'ampleur au fil des mois à venir. De quelle nature sera la réponse des autorités politiques à tous ces lancinants défis à double volet, politique et économique, intimement liés ?
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