La campagne de vaccination contre la Covid-19, qui avait débuté le 1er février, se poursuit dans la wilaya de Boumerdès au rythme de la livraison du vaccin. Après les premières hésitations et la dissipation des craintes d'effets secondaires et de leurs complications, les citoyens ont fini par se rendre aux centres de vaccination, à l'exemple de celui de l'EPSP polyclinique de Boumerdès où dès le lendemain du lancement de la campagne, la liste d'attente était déjà importante. On parle de 1400 inscrits à l'EPSP de Boumerdès. Le premier jour, 11 vaccins ont été administrés. A l'échelle de la wilaya, ils sont environ 5000, selon le Dr Abdellaoui, praticien inspecteur membre de la commission Covid. La livraison par lots de 1000 vaccins en moyenne par wilaya ne permet qu'une dizaine de vaccins au niveau d'un centre. De ce fait, les 72 centres de vaccination de la wilaya, soit 2 équipes par commune, n'ont pu inoculer que 40 vaccinations en moyenne par jour. Le Dr Ouhadj, chef de service prévention à la DSP, explique que «pour chaque vaccination, il faut compter 40 mn avec l'indispensable 30 mn d'observation au cas où des complications surviendraient. En outre, chaque flacon contient 5 doses de vaccin. Donc, on prend le soin de s'assurer de la présence des concernés avant d'ouvrir le flacon. C'est une gestion précise à respecter scrupuleusement». Le Dr Abdellaoui ajoute : «Dans la mise en œuvre de la campagne, une formation de trois jours a été assurée pour le personnel de santé en relation avec l'opération de vaccination contre la Covid-19.» De plus, le mode de conservation du vaccin à -18 degré a imposé une gestion centralisée au niveau de 5 EPSP, sachant que Khemis El Khechna en compte deux avec celle de Boudouaou en raison de la densité démographique. Il est à signaler que le Spoutnik V comprend 2 doses ayant chacune un vecteur différent. Cette donnée implique une seconde vaccination au-delà de 21 jours de la première. Le citoyen sera donc informé de sa seconde vaccination par téléphone dès que le vaccin sera livré, peu importe l'échéance après les trois semaines requises d'espacement entre les deux ; contrairement au vaccin Astasi dont les deux doses ont un même vecteur. Le 9 février a été également lancée une campagne de consultation et de traitement des maladies chroniques mais aussi de sensibilisation au vaccin en direction des zones d'ombre. En fait, elle était composée de cinq caravanes avec pour chacune une équipe de 10 médecins et de 4 sages-femmes. A Bordj Menaïel, 39 points ont été touchés. «La campagne a duré trois jours et sera étendue à d'autres zones au fur et à mesure de la disponibilité du vaccin avec l'augmentation des équipes mobiles», précise Mohamed Mebarki qui chapeaute cette opération dans la wilaya de Boumerdès. Advertisements
