Le nouveau président de la Fédération algérienne de football (FAF), Charaf Eddine Amara, a entamé son mandat sans temps mort. Au lendemain de son élection, il s'est envolé à destination de Doha au Qatar pour assister au tirage au sort de la Coupe arabe de la FIFA 2021. Il a mis à profit son court séjour dans ce pays pour nouer des contacts avec ses collègues présidents de Fédérations arabes, a rencontré les présidents de la FIFA et de la CAF et s'est entretenu avec le sélectionneur national, Djamel Belmadi. Quelques heures après son retour à Alger, il a présidé la première réunion du bureau fédéral et distribué les rôles et missions de chaque membre. Jeudi soir, il s'est réuni avec les présidents de clubs professionnels pour les rassurer sur la disponibilité de la Fédération à les accompagner dans les moments difficiles qu'ils traversent sur le plan financier. Depuis sa prise de fonction, il n'a pas chômé. Son agenda est très chargé, comme l'atteste son activité depuis quelques jours. Comme on dit, il a mis les pieds dans le plat. Son hyper activité ne doit pas le soustraire à ses missions et obligations capitales qui sont le développement du football à tous les niveaux, à commencer par le football amateur, le parent pauvre depuis toujours, les petites catégories, les directions techniques de wilaya, régionale et nationale qui élaborent les plans et stratégies de développement, la révision des statuts et règlements, le système de compétition, l'arbitrage, bien sûr, sans oublier les questions de l'éthique, l'indépendance, la transparence, la bonne gouvernance, l'intégrité, l'éligibilité, la composition et les missions des organes juridictionnels, les organes de contrôle et de gestion qui doivent être conformes aux statuts standards de la FIFA. Des chantiers autrement plus importants que les soucis matériels de soi-disant clubs professionnels, qui en fait sont des sociétés en faillite au regard du code de commerce qui les régit. Charaf Eddine Amara doit éviter coûte que coûte de tomber dans le piège du président de l'équipe nationale et du football professionnel. D'où la nécessité, voire l'impérieuse obligation de prendre constamment le pouls du football de la base à travers l'installation d'ateliers permanents qui prendront quotidiennement la température du football de la base, longtemps considéré comme la quatrième roue du carrosse. Seul, il ne pourra rien faire, ni répondre aux profondes attentes du football amateur. Son accompagnement par des personnes intègres, sans passé douteux, compétentes, engagées, jalouses de la réputation et des valeurs du football ne sera pas de trop. Il sait qu'il aborde une étape charnière de son mandat et qu'il doit se démarquer dès le départ des pratiques et gestions qui ont rivé le football au fond qu'il a touché depuis des années. Pour réussir, le président de la FAF doit rapidement opérer une rupture radicale avec le passé lointain et récent. Chaque jour qui passe lui sera compté. Le football est un vaste chantier. Le professionnalisme marrant et l'arbitrage ne sont pas les éléments exclusifs du puzzle du ballon rond. Advertisements