Le cadre de vie laisse à désirer dans plusieurs quartiers du chef-lieu de la commune de Naciria. A la cité des 80 logements, les routes sont dans un piteux état. Ici, même les piétons éprouvent des difficultés à circuler en raison des trous béants qui ponctuent la chaussée. L'éclairage public y est inexistant alors que les bordures et les pavés des trottoirs ont été arrachés à plusieurs reprises pour le passage de divers réseaux, accentuant en effet leur dégradation. «Nos responsables parlent ces derniers mois uniquement sur les zones d'ombre alors que notre cité est une zone de l'obscurité», martèle un habitant, précisant que les caves des immeubles sont remplis à moitié d'eaux usées. Ce qui attire les rats et les moustiques très nuisibles à la santé des résidants. Certains espaces jouxtant les blocs d'habitation sont envahis d'ordures sauvages, tandis que d'autres sont squattés et clôturés par des objets hétéroclites. A ce décor lugubre vient se greffer des monticules de gravats et des tas d'ordures ménagères devenus des lieux préférés des chiens errants. Un élu à l'APC affirme qu'une étude a été réalisée pour un montant de 500 000 DA pour l'aménagement de la cité avant qu'elle ne soit rangée dans les terroirs faute de budget. «Le coût du projet est estimé à 30 millions de dinars. Il devait être réalisé par la DUC, mais cette dernière n'a pas tenu son engagement», dira-t-il. Les habitants dénoncent aussi l'état d'abandon de la crèche sise à une centaine de mètres de leur cité. Selon l'édile local, cette infrastructure a été achevée en 2015. Elle devait être cédée à un exploitant privé, car l'APC n'a pas les moyens pour assurer sa gestion. Néanmoins, sa cession est conditionnée par la régularisation de sa situation juridique en vue de l'ajouter à la liste des biens communaux. L'Assemblée avait engagé un expert pour ce faire, mais les procédures butent sur d'énormes contraintes. Advertisements