63 années après son lâche assassinat par la horde colonialiste, un certain 8 juin 1958, et sa pendaison au pied du bicentenaire platane à l'actuelle place des Martyrs (ex-Carnot), le chantre de la musique algérienne, le martyr Ali Maachi fait toujours parler de lui. Evoquer Ali Maachi et le 8 juin, Journée nationale de l'artiste, renvoient indubitablement depuis maintenant 24 ans depuis son institutionnalisation, à la vie culturelle et, subsidiairement à la condition de l'artiste. Des conditions de vie qui semblent s'améliorer relativement bien si l'on se fie à certains textes de loi mis en application et d'autres en préparation et certains tout récemment avalisé par le gouvernement. Bendaameche nous a cité les décrets 21/204 du 20 mai 2021 fixant le régime spécial des relations de travail des artistes et des comédiens et le décret 14/69 de février 2014 sur la protection des artistes. Cette année, l'université Abderrahmane Ibn Khaldoun rompt avec la monotonie et les rituels protocolaires nonobstant l'intermède de 2019 ou l'on avait fêté le 8 juin à la sauce hirakienne. La faculté des lettres et des langues a eu donc l'ingénieuse idée d'organiser un colloque nationale dédiée en générique à la culture de la résistance avec des thématiques liées aux artistes algériens au service du combat libérateur comme Ali Maachi, voire Aissa El Djarmouni. Là, les Said Benzerga, enseignant universitaire et Abdelkader Bendaameche, étaient très attendus. Et pour cause, c'était l'introduction à deux journées pleines faites de communications sur le sujet au niveau de la salle du centre d'études khaldounien. En marge de cette rencontre placée sous le patronage du wali, le directeur général de l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC) a évoqué pour El Watan «ces hommes qui ont milité pour la cause nationale qu'il faudrait évoquer et honorer à l'instar de Ali Maachi et El Badi de Souk Ahraset aux éléments de la troupe du FLN dont la naissance remonte à l'année 1958 en Tunisie». Au-delà, dira notre interlocuteur, «il s'agissait de dire la situation de l'artiste aujourd'hui qui, heureusement s'améliore depuis qu'une batterie de textes ont été produites depuis 2012 et mis en application depuis 2015». Des textes de lois venus pour «protéger l'artiste et le soustraire des aléas d'une vie difficile». Monsieur Abdelkader Bendaameche déclara enfin qu'«un décret a été dernièrement avalisé par le gouvernement et vise à réglementer la relation de travail de l'artiste».Globalement, Tiaret perpétue la tradition et honore pour la circonstance les artistes locaux. Le chef de l'exécutif avait mardi soir honoré certains au niveau de la maison de la culture et offrir des lots de livres à des bibliothèques communales sous une bonne ambiance colorée. Advertisements