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Aït Menguellet, les secrets d'une longévité
Un essai propose un voyage dans l'œuvre du poète d'Ighil Bouammas(*)
Publié dans El Watan le 26 - 06 - 2021

Diplomate au long cours, Amar Abba consacre un ouvrage, déjà encensé par la critique et les lecteurs, au poète natif d'Ighil Bouammas (commune d'Iboudraren, Tizi Ouzou) : «Inig/Voyage dans l'œuvre poétique de Lounis Aït Menguellet» (édité par Frantz-Fanon avec une préface de Yasmina Khadra).
Il fait partie de ces rares chanteurs dont l'œuvre reste très actuelle. Révélé par l'émission «I'ennayenu zekka», à la fin des années 60 grâce à sa chanson Ma t'u' (Si tu pleures), le chanteur Lounis Aït
Menguellet aura un succès, jamais démenti, auprès d'un large public, pas uniquement kabylophone. Les textes éclectiques du poète ont su toucher des générations entières, dont les préoccupations ne sont parfois pas identiques.
Diplomate au long cours, Amar Abba consacre un ouvrage, déjà encensé par la critique et les lecteurs, au poète natif d'Ighil Bouammas (commune d'Iboudraren, Tizi Ouzou) : «Inig/Voyage dans l'œuvre poétique de Lounis Aït Menguellet» (édité par Frantz-Fanon avec une préface de Yasmina Khadra).
L'auteur le reconnaît d'emblée dans son introduction : Aït Menguellet est un «phénomène singulier» «autant par la densité et la richesse de son œuvre que par son impact sur la société».
Le voyage qu'il nous propose de suivre commence bien sûr par ses chansons d'amour. Abba, qui fait un joli choix de textes liés à ce thème, relève que cette étape est «importante autant par le rôle qu'elle a joué dans l'ancrage populaire du poète que par le nombre de textes qui l'ont marqué ainsi que sa durée».
L'essayiste, qui reprend la critique sévère de Tahar Djaout sur la «sensiblerie» exagérée du texte, constate que le jeune poète a su néanmoins se distinguer de ses contemporains «par la profusion de ses créations que par le langage et le contenu tout à fait nouveaux qui les caractérisent».
Les jours passent sur moi
Comme ils passent sur toi
En moi, pourtant, ton ombre vit
Abandonnant les poèmes romantiques de ses débuts pendant plusieurs années, Aït Menguellet y est revenu ces dernières années. «Alors que l'on croyait qu'avec 'Tayri' (L'amour) il mettait une sorte de point final à ses chansons d'amour, Aït Menguellet éprouve le besoin de revenir et de continuer sa réflexion sur ce thème avec Tajmilt i tayri' (Hommage à l'amour), parue en 2017. On se souviendra, en effet, que Tayri était non pas une chanson d'amour, mais une chanson sur l'amour...», précise-t-il.
Aït Menguellet aborde un autre sujet récurrent chez les chanteurs kabyles, celui de l'émigration. Mais, constate Abba, dans le corpus de près de 300 chansons, «on ne recense, paradoxalement, que cinq ou six consacrées à ce thème». «Cependant, la grande qualité poétique de ces textes et la charge émotionnelle qu'ils suscitent en ont fait de grands succès auprès du public.»
Mais quelle langue
N'avez-vous point parlée ?
Quel est l'endroit du monde
Où vous n'avez mis les pieds ?
L'auteur ne peut effectuer ses haltes menguelletiennes sans s'intéresser au corpus «politique» du chanteur. Il fera néanmoins au début du chapitre une remarque : «Il (Aït Menguellet) chante la politique dans le sens premier du terme, c'est-à-dire ce qui a trait aux affaires de la cité, de la collectivité. Il ne chante pas la politique politicienne à l'égard de laquelle il a toujours essayé de se tenir à l'écart, ce qui lui a valu parfois quelques malentendus avec des militants politiques et une partie de son public.»
Eclairez-nous
Nous avons soif de lumière
Soif de voir demain
De voir ce que nous serons
De voir où nous allons
Aït Menguellet, dont le travail exigeant ne cesse de susciter l'intérêt de chercheurs, par la force de son verbe et la pertinence de ses thèmes, s'est toujours fait fort de «coller» à l'actualité immédiate. Preuve : sa chanson Takwmamt (Masque) mise en ligne en avril dernier et dont une jolie traduction est proposée par son fils, Tarik Aït Menguellet.
Ce masque pareil à une muselière
Depuis 1962 nous est familier
Nous l'arborons année après année
Laissant les uns debout d'autres à terre
Nous espérons un profit du néant
Nous espérons de lui une éclaircie
L'espoir refuse de nous abandonner
Le diplomate à la retraite, Amar Abba, dont la connaissance de l'œuvre d'Aït Menguellet séduit, a signé avec son essai un travail formidable qui a déjà trouvé son public. Vivement d'autres ouvrages dans cette même veine.
(*) Amar Abba. INIG/Voyage dans l'œuvre poétique de Lounis Aït Menguellet, Frantz-Fanon avec une préface de Yasmina Khadra.
Une rencontre-dédicace avec Amar Abba est prévue aujourd'hui à la librairie du Tiers-Monde, place Emir Abdelkader, Alger.
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