Au détour du CW158, une vue d'enfer, un paysage d'apocalypse. Des montagnes dénudées, carbonisées, des étendues de cendres, tout en noir et blanc, le noir de la suie et le blanc de la cendre. Plus de deux semaines après les incendies ravageurs, les montagnes d'Ibarbachène (le nom originel de Barbacha) sentent encore le brûlé. Les rares zones de verdure que l'on peut voir sont des îlots rescapés des flammes qui consolent un peu de l'étendue des ravages. Tabia, Ouguemoune, Tikharoubine, Tayma, Taazibt, Aâwin, Akhenaq, Tichy... au loin, les villages et hameaux paraissent comme des miraculés qui s'accrochent aux collines avec leurs 3000 habitants. Dans toute la daïra, bien boisée, d'Ibarbachène, nul besoin de chercher une unité de pompiers ni celle de gardes forestiers. Il n'y en a pas. *Retrouvez l'intégralité de nos articles sur la version papier Advertisements