la future APC de Guelma, qui sera connue à l'issue des élections du 27 novembre, aura à gérer l'épineux dossier de la salubrité publique. Un dossier, dont le succès ne dépend que d'un pacte administration-administrés. Mais contre toute attente, les voix qui s'élèvent de part et d'autre, depuis des années à Guelma, pour assainir progressivement l'impact de l'incivilité, ne trouvent pas un effet visible sur le terrain. «À l'exception des APC de Guelma qui ont réussi à maîtriser l'enlèvement des ordures ménagères, notamment durant les années 1970 et 1980 en optant pour le porte-à-porte. Ce qui est pratiqué depuis des décennies à nos jours avec des points de collecte de détritus qui débordent trop souvent sur la chaussée prouve qu'il y a défaillance», a fait savoir un habitant exaspéré par cette pollution également visuelle. De l'avis des éboueurs, la situation a une autre connotation. «Nous sommes près de 200 travailleurs sous-payés et notre labeur n'est pas valorisant. Et il faut ajouter à cela un parc roulant trop souvent en panne», déclaraient à El Watan des employés communaux chargés de l'enlèvement des ordures ménagères, lors d'un sit-in tenu il y a quelques jours. Ainsi, la ville de Guelma est otage d'un cercle vicieux bien qu'un diagnostic ait été rapporté au titre d'un plan directeur pour l'enlèvement des déchets ménagers révélé au mois de juin 2020 lors d'une séance de travail intitulée «Amélioration du cadre urbain et enlèvement des déchets ménagers à Guelma». Une séance de travail, tenue pour rappel au profit des membres de l'APC et de l'APW aujourd'hui sortants, directeurs de l'exécutif et surtout des représentants de la société civile. «Seuls 94 agents de nettoiement avec deux contrôleurs pouvaient faire le travail à Guelma sur un découpage de 23 districts pour une production de 128 tonnes par jour de déchets. Il faut optimiser les rotations, adapter les bacs à ordures aux camions pour l'enlèvement et surtout déléguer cette tâche à une entreprise», préconisait le rapporteur. Quoi qu'il en soit, la future APC de Guelma est de facto face à ses responsabilités. «Guelma croule sous les ordures. Il faut en finir avec les beaux discours de campagne électorale», commentent des citoyens. Advertisements